L’ambassadeur d’Israël à l’ONU menace de fermer le bureau à Jérusalem
L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Gilad Erdan, a menacé de fermer le bureau de l’ONU à Jérusalem et d’expulser ses responsables si le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, ne met pas en œuvre l’article 99 de la Charte de l’Organisation en faveur d’Israël.
Erdan a déclaré mercredi dernier: « Nous devons fermer le bureau de l’ONU à Jérusalem et expulser ses responsables si l’article 99 n’est pas appliqué en notre faveur. »
Israël cherche à activer l’article 99 de la Charte des Nations unies pour obtenir la libération des prisonniers israéliens détenus à Gaza et pour soumettre les allégations israéliennes concernant les crimes sexuels présumés commis par la résistance palestinienne au débat au Conseil de sécurité.
La signification de l’article 99 de la Charte de l’ONU
L’article 99 de la Charte des Nations unies, figurant dans le chapitre 15 relatif à la Secrétairerie générale de l’organisation et aux fonctions du Secrétaire général, stipule que « le Secrétaire général peut appeler l’attention du Conseil de sécurité sur toute question qu’il juge susceptible de mettre en péril le maintien de la paix et de la sécurité internationales. »
Il s’agit de l’une des 5 dispositions de la Charte des Nations unies définissant les fonctions du Secrétaire général et figure parmi les plus importantes en matière de paix et de sécurité internationales.
Guterres a utilisé l’article 99 en décembre dernier dans une lettre sans précédent adressée au Conseil de sécurité concernant la guerre d’Israël contre Gaza, mettant en garde contre ses dangers pour le monde entier et avertissant que l’ordre public dans la région était sur le point de s’effondrer complètement.
Les avertissements de Guterres et la situation en Palestine
Dans sa lettre, qui représentait une première depuis son entrée en fonction en 2017, Guterres avait averti que la guerre à Gaza « pourrait aggraver les menaces pesant sur la paix et la sécurité internationales ».
Il a déclaré: « Nous sommes confrontés à un danger imminent de l’effondrement du système humanitaire. La situation se détériore rapidement vers une catastrophe aux conséquences irréversibles pour les Palestiniens et pour la paix et la sécurité dans la région. »