Les Cent Jours de Crise à Gaza : Impasse Complexifiée pour les Acteurs Engagés
La guerre d’extermination massive et injuste menée par la coalition israélo-américaine contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza entre dans son quatrième mois sans avoir atteint aucun de ses objectifs annoncés, plongeant ainsi chaque partie prenante, directe ou indirecte, dans une impasse complexe et difficile. Cela est d’autant plus vrai en raison des conséquences successives et des réactions internationales continues à ce conflit, sans qu’aucune issue ne se profile à l’horizon.
La coalition israélo-américaine refuse de mettre fin à la guerre avant d’atteindre ses objectifs, considérant cela comme une défaite humiliante, tandis que le mouvement Hamas et les factions de la résistance refusent de se rendre et insistent pour affronter l’armée israélienne, infligeant de lourdes pertes au prix de dommages considérables aux civils, aux infrastructures et aux superstructures. Existe-t-il un moyen de résoudre cette crise et de sortir des impasses qu’elle a engendrées ?
En Attente de Solutions
Malgré les prévisions des dirigeants de la coalition israélo-américaine selon lesquelles leur guerre contre la bande de Gaza pourrait durer un an ou plus afin d’éliminer le Hamas et la résistance palestinienne, les conséquences militaires, humanitaires, politiques et publiques qui ont dépassé toute imagination ont placé tous les acteurs impliqués face à des dilemmes et des défis complexes. Parmi ces acteurs :
Premier : L’Impasse Israélienne
Le conseil de guerre israélien a échoué lamentablement à atteindre ses objectifs de guerre malgré ses efforts soutenus sur les plans militaires et sécuritaires durant ces cent derniers jours. La préparation opérationnelle impressionnante de la résistance palestinienne et la résilience légendaire du peuple palestinien face aux outils de guerre d’extermination menée par la coalition israélo-américaine ont joué un rôle majeur dans cet échec.
Cela a plongé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son conseil de guerre dans une impasse sur plusieurs plans : militaire, politique, économique et populaire, ébranlant la confiance dans le leadership militaire ainsi que sa réputation internationale et celle de son équipement technologique et de renseignement. Cela a également affaibli le conseil de guerre, le gouvernement de coalition et le soutien du public à la droite, avec une augmentation des campagnes partisanes et populaires contre le Premier ministre. Les dommages à son image régionale et internationale, ainsi que les pertes économiques importantes et la dégradation de son image internationale sont notables.
Netanyahu et son gouvernement, ainsi que son conseil de guerre, se trouvent incapables de gagner la guerre et d’éliminer le Hamas et la résistance, de libérer les prisonniers, de forcer les résidents de la bande de Gaza à partir et en même temps d’arrêter le feu. Ils sont désespérément à la recherche de quelqu’un pour les aider à sortir de cette impasse.
Deuxième : L’Administration Américaine
La politique adoptée par l’administration américaine, en participant à la guerre d’extermination injuste dans la bande de Gaza et en persistant dans la continuation de la guerre jusqu’à la réalisation de ses objectifs, lui a causé d’énormes préjudices sur les plans politique, juridique, humanitaire et moral, tant au niveau national qu’international. Ces pertes ont plongé l’administration dans une grave impasse. La popularité du président Biden et du parti démocrate a chuté, réduisant leurs chances de succès aux élections imminentes de fin d’année.
Les piliers du système mondial juridique, éthique et civilisationnel, que le président Biden a souvent vantés, se sont effondrés, et la partialité flagrante de l’administration américaine a été révélée par la comparaison de son attitude envers la guerre en Ukraine et celle à Gaza. Cette impasse a poussé l’administration américaine à refuser de cesser le feu, malgré le besoin pressant de le faire, car c’est la première demande tant au niveau officiel que populaire, tant au niveau national qu’international. Pourtant, elle ne peut agir en ce sens en raison de l’échec de la guerre à atteindre ses objectifs jusqu’à présent.
Troisième : Le Mouvement Hamas et la Résistance Palestinienne
Le Hamas et la résistance palestinienne ont réalisé des exploits remarquables et des actes héroïques dans leur affrontement avec la coalition israélo-américaine. Malgré les conditions extrêmes dans lesquelles ils opèrent, malgré la férocité de la machine de guerre israélo-américaine, leur supériorité et leur domination terrestre, aérienne et maritime; et malgré le siège imposé à la résistance et la primitivité de ses équipements et l’absence de renforts, ils ont infligé des pertes lourdes à l’armée israélienne, des pertes qui n’étaient pas du tout prévues. Cela a rendu l’armée israélienne incapable d’atteindre aucun de ses objectifs.
Cependant, cette guerre continue met le Hamas et les factions de la résistance dans une situation particulièrement difficile, en particulier en raison du lourd tribut payé par les civils qui sont morts et continuent de mourir par milliers, ainsi que des destructions subies par les infrastructures et les superstructures de la bande de Gaza. Israël n’a pas encore cédé aux demandes du Hamas, qui insiste sur des négociations pour la libération des prisonniers et des détenus avant l’annonce d’un cessez-le-feu complet.
Quatrième : Les Pays Arabes
Les pays arabes vivent également leur propre impasse. Malgré les rencontres, les conférences, les tournées de négociations et les appels, ils n’ont pas réussi à arrêter le feu ni à assurer une entrée régulière et disciplinée de l’aide humanitaire et sa distribution, sans parler de contribuer militairement et logistiquement au soutien de la résistance. Cela les a placés dans une impasse historique extrêmement inconfortable face à leur propre peuple et face au monde qui s’étonne de leur niveau d’impuissance. Quant aux pays arabes qui soutiennent la guerre contre le Hamas et la résistance, notamment l’Autorité Palestinienne, ils n’ont ni réussi à arrêter la guerre ni à garantir la défaite du Hamas et des factions de la résistance; ils craignent désormais que la guerre se termine avec un Hamas et une résistance plus forts qu’avant.
Cinquième : L’Axe de la Résistance Arabe
Le Hezbollah libanais a maintenu les règles d’engagement avec l’armée israélienne, riposte pour riposte et cible pour cible, en créant un certain désordre pour l’armée israélienne pendant sa guerre contre le Hamas et la résistance dans la bande de Gaza, l’obligeant à redistribuer son déploiement et ses capacités militaires sur deux fronts au lieu d’un seul.
Avec la prolongation de la guerre, le parti ne dispose pas d’options alternatives pour intensifier ses opérations afin de soulager la pression sur Gaza; tenant compte de la situation politique interne libanaise délicate et anticipant une intervention militaire directe des États-Unis en réponse ou la possibilité pour l’armée israélienne de répéter le scénario de la guerre de 2006 à Beyrouth.
De même, mais à un degré moindre, les forces yéménites (Houthis) et la résistance islamique en Irak ont mené quelques opérations militaires qui ont un effet moral en soutien à la résistance palestinienne dans la bande de Gaza, sans avoir un impact direct sur les opérations militaires quotidiennes là-bas, ni sur la position de la coalition israélo-américaine à leur égard.
Sixième : La Communauté Internationale
La communauté internationale, avec toutes ses institutions, a échoué à arrêter la guerre et à acheminer l’aide humanitaire aux habitants de la bande de Gaza. La réalité de la domination américaine sur ce système et le mépris d’Israël pour les lois, les règles et les accords internationaux sont désormais évidents, laissant l’ONU et ses institutions en grande difficulté, les dépossédant de leur crédibilité, de leur autorité et de leur capacité à promouvoir la justice et l’égalité, à instaurer la paix et la stabilité internationales, conformément aux lois internationales et humanitaires.
Septième : L’Impasse des Pays Occidentaux
Les pays occidentaux font face à une grande impasse qui menace les principes et les fondements idéologiques sur lesquels reposent leurs systèmes politiques. Avec la poursuite de la guerre d’extermination totale et la détérioration des conséquences humanitaires tragiques, des divergences ont commencé à apparaître progressivement dans les positions des pays occidentaux vis-à-vis de la guerre, et certains d’entre eux ont commencé à appeler directement à l’arrêt des hostilités.
La seule issue pour toute les parties consiste à arrêter la guerre, et à passer à l’étape suivante au cours de laquelle le mouvement Hamas et la résistance islamique ne peuvent être ignorés, ayant prouvé leur capacité de résistance et leur attachement aux droits de leur peuple, qui s’est serré autour d’eux dans un élan de résilience légendaire et rare.