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Pommes de terre pourries, seul recours pour les enfants de Gaza survivants

par Lea
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Pommes de terre pourries, seul recours pour les enfants de Gaza survivants

Pommes de terre pourries, seul recours pour les enfants survivants de Gaza

Les enfants palestiniens du nord de Gaza n’ont trouvé d’autre solution que de se tourner vers les pommes de terre pourries et leurs épluchures pour survivre, confrontés à la pénurie alimentaire due au blocus israélien et à la guerre persistante dans la région.

Devant un grand conteneur, les enfants se concentrent sur la collecte des pommes de terre et de leurs épluchures, puis les mettent dans des sacs en plastique en prévision de leur cuisson dans l’un des centres d’accueil.

Les enfants de Gaza sont confrontés à la peur, à l’horreur, à la pénurie alimentaire au milieu du blocus israélien dans le nord de la bande de Gaza (Reuters).

Rêver d’un repas copieux

Saïd rêve de déguster un repas copieux au goût délicieux pour apaiser la faim intense qu’il endure depuis des mois. Il s’efforce de nourrir ses trois frères qui pleurent de faim et ont fui avec lui et leurs parents vers la région de Jabalia, au nord de Gaza, depuis le début de la guerre israélienne.

Saïd explique en ramassant les pommes de terre pourries dans le conteneur : « Nous sommes venus ici pour collecter les pommes de terre pourries et leurs épluchures, pour les manger en raison de la pénurie alimentaire dans le nord de Gaza. Nous avons été contraints de manger des pommes de terre pourries sans pain pour apaiser notre faim, la mienne et celle de ma famille, car il n’y a pas de nourriture dans le nord de Gaza. »

Manger des pommes de terre faute de pain

À côté de Saïd, la Palestinienne Nermine Abdel Samad, âgée de 12 ans, rêvait d’être assise sur les bancs de l’école et de se consacrer à l’éducation en ces temps.

Nermine rêvait également de jouer et de s’amuser comme ses pairs dans le monde entier, où les autres enfants peuvent profiter de leur enfance sans contraintes, au lieu de chercher désespérément de la nourriture dans les conteneurs en raison de la pénurie dans le nord de Gaza.

Elle déclare : « La situation dans les écoles d’hébergement est extrêmement difficile et tragique, nous mangeons des pommes de terre faute de pain. Nous avons mangé de la nourriture pour animaux et aujourd’hui c’est épuisé, nous ne pourrons rien manger dans les jours à venir. On nous prive de notre droit à l’enfance, à l’éducation, au jeu, et nous devenons des sans-abri dans les rues. »

Risques pour la santé

Les pommes de terre pourries et leurs épluchures constituent une précieuse ressource alimentaire pour les enfants, car ils les considèrent comme une source de nourriture en l’absence de tout repas depuis des heures.

Cette image poignante reflète la réalité dure des habitants de Gaza, incapables de sortir du blocus et de faire face à la pénurie alimentaire, dans le cadre de la guerre qui leur impose des conditions difficiles depuis le 7 octobre 2023.

Les enfants ignorent les risques graves pour la santé liés à la consommation de nourriture avariée, car ils pourraient être exposés à des maladies telles que l’intoxication alimentaire et la diarrhée sévère.

Conditions humanitaires catastrophiques

Depuis le début de sa guerre destructrice contre le territoire il y a environ cinq mois, Israël a coupé les approvisionnements en eau, en nourriture, en médicaments, en électricité et en carburant à Gaza, laissant environ 2,3 millions de Palestiniens vivre dans des conditions humanitaires catastrophiques.

Israël impose un blocus étouffant sur la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza, empêchant toute aide alimentaire d’atteindre les habitants de ces régions, entraînant l’épuisement de leurs réserves alimentaires et d’eau potable.

Les aides humanitaires sont parvenues pour la première fois dans le nord de Gaza pendant la trêve humanitaire débutée le 24 novembre dernier et qui a duré une semaine.

Poursuite de la politique de famine et de soif

Le 13 janvier dernier, le bureau de presse du gouvernement de Gaza a déclaré que « la mort menace environ 800 000 habitants des gouvernorats de Gaza et du nord, en raison de la poursuite de la politique de famine et de soif suivie par l’armée israélienne à leur encontre ».

Les deux gouvernorats ont besoin de 1 300 camions de nourriture par jour pour sortir de l’état de famine, soit 600 camions pour le nord et 700 pour Gaza.

Le 16 février dernier, le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, OCHA, a indiqué que du 1er janvier au 12 février dernier, les autorités israéliennes ont refusé l’accès à 51 % des missions planifiées par les ONG partenaires du travail humanitaire, pour livrer des aides et réaliser des évaluations dans les zones situées au nord de la vallée de Gaza.

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