Tel-Aviv surprise par la réponse positive de Hamas, selon analystes israéliens
Les analystes israéliens ont été surpris aujourd’hui par l’acceptation par le mouvement de résistance islamique, Hamas, de la proposition d’un accord d’échange de prisonniers et d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, plaçant ainsi le gouvernement de Benjamin Netanyahu dans une impasse.
Le dilemme de Netanyahu
Les analystes cités par l’agence de presse turque Anadolu ont expliqué que Netanyahu se retrouve dans une situation délicate, ne voulant ni rejeter un accord ramenant les prisonniers israéliens de Gaza, ni mécontenter ses alliés de droite qui refusent l’accord.
Sous le titre « Quand Sinwar dit oui », faisant référence au chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, le célèbre analyste du journal « Yedioth Ahronoth », Nahum Barnea, a déclaré: « Il est probable que Sinwar nous trompe, car il sait que le gouvernement actuel ne peut pas accepter la proposition qu’il a formulée ».
Un jeu politique délicat
Barnea a qualifié Sinwar de « méchant mais pas stupide ». Il a ajouté: « La contre-proposition formulée (par Sinwar) place Israël dans un tourbillon de discussions internes explosives, où les captifs meurent en captivité, les familles ne connaissent pas leur sort, un gouvernement craintif et divisé jusqu’au cou dans le doute mutuel, et une élite sécuritaire exténuée et affaiblie. »
Il a également souligné que Shinwar pourrait être intéressé à parvenir à un accord final, mais il prend plaisir – et dans une mesure pas moins – à ce qu’il nous fait subir tout au long du chemin.
Les incertitudes israéliennes
De son côté, le correspondant militaire du journal « Haaretz », Amos Harel, a souligné que l’acceptation par le mouvement Hamas de la proposition de cessez-le-feu a pris Israël par surprise, au vu des tensions qu’ont connues les pourparlers ces derniers jours.
Il a expliqué que Hamas avait récemment demandé des garanties américaines à la lumière des déclarations répétées de Netanyahu selon lesquelles il avait l’intention de donner l’ordre à l’armée israélienne d’envahir Rafah.
Une nouvelle donne à considérer
Malgré le fait que la proposition égypto-qatarie n’était pas acceptée par Israël au préalable, la réponse positive de Hamas à cette proposition remet les cartes en jeu, a déclaré Avi Issacharoff du journal « Yedioth Ahronoth ».
Il a indiqué que la balle était de nouveau dans le camp d’Israël. Le gouvernement israélien doit maintenant décider s’il entend répondre positivement à la proposition et accepter de mettre fin à la guerre à la fin de ses phases initiale et finale, ou s’il choisit de refuser et d’être perçu négativement par le monde pour avoir refusé la possibilité de mettre fin à la guerre.