Dans une étude récente portant sur la couleur véritable de la huitième planète du système solaire, il a été révélé que Neptune possède une teinte bleu-vert, bien plus proche de celle de son homologue géant glacé, Uranus, contrairement à la croyance populaire actuelle qui suggère une couleur bleu saphir.
Une équipe de recherche en physique planétaire de l’Université d’Oxford est parvenue à effectuer une analyse détaillée en recalibrant les images composées et colorisées capturées par la sonde spatiale Voyager 2, en combinant également des données provenant du téléscope spatial Hubble et du très grand télescope de l’Observatoire européen austral. Ces données révisées offrent des images de Neptune avec des couleurs plus réalistes, telles qu’elles apparaîtraient à l’œil nu.
La raison de cette différence marquée dans la représentation des couleurs de la planète, entre le passé et aujourd’hui, réside dans l’objectif principal qui poussait autrefois les astronomes à modifier les couleurs de Neptune afin de mettre en évidence certaines de ses caractéristiques distinctives, comme les systèmes nuageux et les taches sombres. Dans sa couleur naturelle, ces détails seraient invisibles à l’œil humain. C’est une pratique courante en astronomie pour faciliter la recherche et l’analyse des éléments chimiques.
L’équipe scientifique ne s’est pas limitée à la correction des couleurs de Neptune. Elle a également examiné les variations colorimétriques étranges observées sur Uranus au cours de son orbite de 84 ans autour du Soleil. En analysant les données recueillies par l’Observatoire Lowell entre 1950 et 2016, ils ont constaté qu’Uranus semble plus vert pendant les solstices, lorsqu’un de ses pôles est orienté vers le Soleil, et plus bleu quand le Soleil est perpendiculaire à l’équateur.
Cette transition chromatique serait due à la réduction des niveaux de méthane aux pôles et à une augmentation de la brume glaciaire. Selon la Royal Astronomical Society, cette recherche devrait dissiper les anciennes idées fausses sur la couleur de Neptune et les changements de couleur d’Uranus.