Retard dû à la guerre de Gaza, 19 000 policiers pour les élections locales
La police israélienne a annoncé lundi avoir renforcé ses mesures de sécurité en vue des élections locales prévues pour aujourd’hui, mardi, en déployant plus de 19 000 de ses membres, alors que la participation devrait être en baisse en raison de la guerre dans la bande de Gaza.
Les élections se dérouleront dans 241 conseils municipaux et régionaux, ainsi qu’au sein du conseil municipal, après avoir été reportées deux fois depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre 2023.
Les soldats de l’armée israélienne ont déjà voté la semaine dernière dans des bureaux de vote spéciaux installés dans des camps militaires de la bande de Gaza, alors que les combats continuaient à s’intensifier.
La police a intensifié ses préparatifs pour les élections, déclarant dans un communiqué publié sur sa plateforme officielle sur X que « plus de 19 000 policiers seront déployés dans les bureaux de vote à travers le pays, pour permettre à tous les électeurs de voter en toute sécurité et d’exercer leur droit de vote ».
Plus de 7 millions d’Israéliens ont le droit de voter pour l’avenir de leur ville pour les cinq prochaines années lors des élections locales d’aujourd’hui. Cependant, le vote a été reporté au 19 novembre prochain dans 11 municipalités évacuées dans le sud et le nord en raison de la guerre.
Il est prévu que les bureaux de vote ouvrent à 7 heures du matin heure locale et ferment à 22 heures, tandis que certains bureaux de vote dans de petites villes comptant jusqu’à 350 électeurs seront fermés plus tôt, les résidents en étant informés.
Cette année, selon le site The Marker, il est estimé que la participation électorale sera faible en raison de l’attention portée à la guerre à Gaza et au déplacement de dizaines de milliers de personnes de leur domicile.
Concernant les élections de cette année, 24 910 candidats concourent dans 3 705 listes, avec 801 candidats pour les postes de maires et de conseillers locaux, dont 83 femmes.
L’original était prévu le 30 octobre 2023, puis reporté au 30 janvier 2024, avant d’être à nouveau repoussé, pour finalement être fixé au 27 février 2024.
Élections anticipées
Le chef de l’opposition, Yair Lapid, qui a brièvement occupé le poste de Premier ministre avant le retour de Benjamin Netanyahu au pouvoir fin 2022, a déclaré que « le vote de mardi montre qu’il n’y a pas de problème à organiser des élections même en temps de guerre ». Il a appelé sur la plateforme de médias sociaux X à des élections parlementaires le plus tôt possible pour élire un nouveau gouvernement.
Ces dernières semaines, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tel Aviv et d’autres villes pour demander un échange immédiat de prisonniers, la chute du gouvernement et la tenue d’élections anticipées, tandis que la police a répondu en utilisant la force pour disperser les manifestants.
La plupart des Palestiniens de Jérusalem-Est, occupée par Israël en 1967, ont le droit de voter aux élections municipales, mais ne peuvent pas participer aux élections législatives. Bien qu’ils représentent environ 40 % de la population de la ville, la plupart ont boycotté les élections municipales à plusieurs reprises.
Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une guerre destructrice contre la bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes civiles, principalement des enfants et des femmes, et provoquant une catastrophe humanitaire sans précédent ainsi qu’une destruction massive des infrastructures, ce qui a conduit Tel Aviv à être accusée de génocide devant la Cour internationale de justice.