Une organisation juive utilise l’antisémitisme contre les universités américaines
La Ligue contre la diffamation (ADL), l’une des plus grandes organisations juives américaines, a dévoilé la classification de 85 universités américaines, regroupant les plus grandes communautés d’étudiants juifs, selon 21 critères établis par l’organisation. Ces critères mesurent le « degré d’antisémitisme sur les campus » et les pratiques jugées de plus en plus hostiles envers les étudiants juifs.
Parmi ces critères figurent les politiques et procédures administratives adoptées par les universités pour protéger leurs étudiants juifs, le nombre d’incidents antisémites, les moyens de lutter contre l’hostilité envers les Juifs sur le campus, ainsi que le degré de tolérance des traditions, coutumes et modes de vie juifs au sein des universités.
Classification en cinq catégories
L’ADL, fondée en 1913 pour lutter contre l’antisémitisme avant de se tourner vers le soutien d’Israël, vise à informer les parents, les étudiants et les décideurs sur des éléments leur permettant de responsabiliser les universités. La classification est considérée comme une ressource essentielle pour les décideurs politiques, notamment comme moyen d’informer la surveillance et la législation au Congrès.
Les universités sont classées en cinq catégories selon les critères suivants :
- A : Au sommet
- B : Meilleure que la plupart des autres
- C : Nécessite des réformes indispensables
- D : Mesures insuffisantes
- F : Échec complet
Résultats de l’enquête
L’ADL a fourni un questionnaire à chaque université, recevant des réponses de 84% des établissements évalués. L’organisme a également examiné d’autres informations, y compris les enquêtes fédérales liées à la section 6 du Civil Rights Act, qui interdit la discrimination fondée sur la religion, la race et le sexe.
Les principales universités du monde, dont les professeurs et scientifiques ont reçu de nombreux prix Nobel, ont reçu la pire note « F » pour leur incapacité à protéger les étudiants juifs et à lutter contre l’antisémitisme sur leur campus.
Terrorisme académique déguisé
Le directeur général de l’ADL, Jonathan Greenblatt, affirme que « les étudiants juifs méritent de se sentir en sécurité et soutenus sur le campus, ils méritent un environnement éducatif exempt d’antisémitisme et de haine ».
Le nombre d’incidents antisémites enregistrés aux États-Unis l’année dernière s’élève à près de 4 873, avec une augmentation de 321% des incidents sur les campus universitaires américains en 2023 par rapport à l’année précédente.