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Téhéran bloque le train Afghanistan-Turquie, un risque pour ses intérêts?

par Marie
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Téhéran bloque le train Afghanistan-Turquie, un risque pour ses intérêts?

Téhéran bloque le train Afghanistan-Turquie, un risque pour ses intérêts?

Sur fond de concurrence économique pour diversifier les routes internationales et les efforts des pays de la région pour renforcer leurs capacités à développer des passages et des liaisons entre l’est et l’ouest, le public iranien est surpris par la détention du premier train de transit entre l’Afghanistan et la Turquie par son pays. Après la diffusion de la nouvelle la semaine dernière dans les médias iraniens, la compagnie ferroviaire iranienne s’est empressée de la nier d’abord, avant de finalement reconnaître avoir arrêté la locomotive du train chargé de 1100 tonnes de minerais en provenance d’Afghanistan en direction de la Turquie en passant par l’Iran.

Malgré le démenti initial concernant tout train entrant d’Afghanistan en Iran ces derniers temps, la compagnie ferroviaire iranienne a plus tard attribué l’arrêt du train au non-respect des procédures habituelles pour obtenir les licences nécessaires. Cela a conduit le vice-président du département des transports de l’Union de développement des chemins de fer, Javad Taher Afshar, à contredire la version officielle présentée dans le communiqué de la compagnie ferroviaire nationale.

Hossein Varsi estime que l’arrêt du train de transit aura un impact négatif sur l’activité du réseau de passages iranien (Al Jazeera).

Les répercussions négatives

L’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie iranienne, Hossein Salah Varsi, estime que l’arrêt du train de transit sur le territoire iranien pourrait compromettre sa position et affaiblir sa capacité à rivaliser sur la scène des passages internationaux. Dans une interview accordée à Al Jazeera Net, Varsi fait référence aux sanctions occidentales imposées à la République islamique et pense que le comportement de Téhéran en retenant la locomotive aura des répercussions négatives sur l’activité du réseau de passages, censé jouer un rôle clé pour contrer les effets des sanctions.

Il a critiqué les restrictions sur les cargaisons de transit, les jugeant contraires à la promotion officielle visant à renforcer l’économie nationale via les passages internationaux, soulignant que l’action iranienne isolera Téhéran du réseau de ces passages au profit d’autres concurrents près des frontières nord du pays.

Le passage « Nord-Sud » se compose d’un réseau de lignes maritimes, terrestres et ferroviaires (Presidency of Iran).

La réalité en chiffres

Malgré les capacités considérables de la République islamique -selon les observateurs- à relier les marchés de l’est à l’ouest, ainsi que les pays situés au nord du pays aux eaux du Golfe au sud, certains clients ont déjà abandonné le réseau de passages iranien ces dernières années au profit de routes alternatives, menaçant ainsi de retirer l’Iran du transit mondial.

Le journal « Shargh » en langue persane a saisi l’occasion de la détention de la locomotive par Téhéran pour mettre en lumière la réalité du secteur des passages dans le pays, confirmant que le volume des marchandises transportées par les chemins de fer iraniens au cours de l’année écoulée qui s’est terminée le 20 mars dernier n’a pas atteint le quart de ce que les passages au Turkménistan ou en Azerbaïdjan ont réalisé.

Mohammadi accuse certaines parties étrangères d’adopter une politique de peur envers l’Iran pour la rayer du secteur du transit international (Réseaux sociaux).

Mesures routinières

D’autre part, l’économiste Ali Mohammadi estime que le blocage de l’envoi du train de transit entre l’Afghanistan et la Turquie par Téhéran ne dépasse pas les mesures techniques ordinaires nécessaires pour garantir la sécurité du pays. Il accuse certaines parties étrangères d’adopter une politique de peur envers l’Iran pour la supprimer du secteur du transit international au profit de passages concurrents. Selon lui, l’insistance sur l’arrêt du train vise à saboter le passage « Est-Ouest » iranien, qui constitue une partie essentielle de la Route de la soie reliant la Chine à l’Europe, mettant en garde contre des complots visant à perturber les relations irano-afghanes.

Mohammadi a conclu que Téhéran et Kaboul ont réussi à surmonter les problèmes techniques liés au passage du convoi de fret, et les informations dont il dispose indiquent que le train reprendra son service en direction de la Turquie mercredi prochain.

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