La Sorbonne rejoint le soutien universitaire pour la Palestine
Pour la deuxième fois en moins d’une semaine, la police française a dû intervenir sur un campus universitaire contre des étudiants exprimant leur solidarité avec le peuple palestinien, signalant ainsi le passage des manifestations de soutien à la Palestine des universités américaines vers l’Europe, en plein cœur du septième mois de la guerre destructrice d’Israël contre la bande de Gaza.
La mobilisation à la Sorbonne
Après l’évacuation de l’Université des Sciences Politiques de Paris la semaine dernière, les étudiants ont installé environ 40 tentes dans la cour de la célèbre Université de la Sorbonne lundi dernier, avant d’être délogés par les forces de sécurité sur demande du Premier ministre Gabriel Attal, qui a appelé à une « réponse rapide pour rétablir l’ordre public ».
À l’appel de la coordination des comités de soutien à la Palestine à la Sorbonne et Paris 1 Panthéon-Sorbonne, les voix soutenant Gaza ont continué leur manifestation devant le bâtiment de l’université en scandant des slogans tels que « Netanyahu, tu es fini.. L’Intifada dans la rue », « Israël criminel.. Macron complice », « Palestine libre », et « C’est un génocide pas une guerre ».
Le soutien des jeunes générations
Plusieurs députés du parti « France Audacieuse » ont participé à cette manifestation, dont David Guiraud qui souligne l’importance de soutenir cette jeune génération qui refuse de rester passive face au génocide du peuple palestinien, en cherchant à promouvoir la solidarité, le respect du droit international et la garantie du droit à l’autodétermination.
Guiraud a souligné la nécessité d’exercer une pression sur Israël en insistant sur le fait que « nous devons exercer des pressions sur Israël, et ce ne sera pas arrêté en demandant gentiment l’arrêt du génocide », soulignant la nécessité de condamner, de mettre la pression et d’imposer des sanctions.
La répression des voix dissidentes
Une étudiante, Aïcha, expulsée de la cour de l’université par la police, a condamné la répression de leurs voix pacifiques, affirmant que « on nous dit que nous sommes dans un pays de liberté d’expression, mais on nous empêche de crier au nom de la Palestine, ou de qualifier ce qui se passe dans la bande de Gaza de génocide, car ce n’est pas juste une guerre ordinaire ».
Les revendications de ces étudiants ne diffèrent pas de celles des étudiants de l’Université des Sciences Politiques : « La Sorbonne doit mettre fin à ses partenariats avec les universités israéliennes implantées dans les territoires occupés, car cela est inacceptable », a-t-elle ajouté.
Arrêt du financement
En réaction inattendue, la présidente du conseil régional d’Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé lundi la suspension du financement de l’Université des Sciences Politiques « jusqu’au retour du calme et de la sécurité ».
Cette suspension du soutien régional à l’institution parisienne prestigieuse – d’une valeur d’un million d’euros – fait suite à la mobilisation des étudiants en faveur de la cause palestinienne, tandis que la direction de l’université s’est engagée à organiser un débat interne et à suspendre les mesures disciplinaires prises à l’encontre des manifestants.