L’UNRWA met en garde contre une campagne malveillante visant ses opérations
L’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, met en garde contre les conséquences désastreuses d’une éventuelle fin de ses opérations à Gaza, soulignant les risques accrus de famine et de désespoir parmi les enfants, ainsi que la menace d’une escalade de violences incessantes. Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a alerté sur les répercussions graves sur la paix et la sécurité internationales de cette campagne visant à mettre fin au travail de l’agence.
Les défis liés à la cessation des opérations de l’UNRWA
Philippe Lazzarini a souligné lors d’une réunion ministérielle ouverte du Conseil de sécurité des Nations unies que la cessation des opérations de l’UNRWA aurait des effets dévastateurs sur la transition de la cessation des hostilités au lendemain, en privant les personnes traumatisées de services essentiels. Il a averti que le retour à l’éducation de près d’un demi-million de jeunes déjà aux prises avec des situations difficiles deviendrait une tâche presque impossible.
La reconnaissance du travail des employés de l’UNRWA à Gaza
Lazzarini a rendu hommage aux employés de l’UNRWA tués à Gaza depuis le début du conflit, totalisant 178 personnes, soulignant leur dévouement. Il a également exprimé sa solidarité en observant une minute de silence avec tous les membres du Conseil de sécurité en mémoire de tous les travailleurs humanitaires décédés dans l’exercice de leurs fonctions.
La position israélienne
Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, l’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a déclaré que l’UNRWA inculquait aux enfants palestiniens l’idée qu’ils pouvaient détruire Israël, appelant à mettre fin au financement de l’agence. Il a accusé l’UNRWA d’employer plus de 400 « terroristes » à Gaza, dont 12 auraient été impliqués directement dans l’attaque du Hamas contre Israël en octobre dernier.
Les allégations de mauvais traitements et les enquêtes en cours
L’UNRWA a rapporté que certains de ses employés et d’autres personnes détenues par les forces israéliennes à Gaza ont été maltraités, y compris des passages à tabac et des actes de violence psychologique. Les victimes ont subi diverses formes de sévices, notamment des menaces de viol, de noyade et de torture électrique, établissant ainsi une violation des droits humains.