Incursion dans deux villes d’Hébron : HRW accuse l’armée d’aider à la violence des colons
Les forces d’occupation israéliennes ont pénétré tôt ce jeudi la ville de Taffouh à l’ouest d’Hébron, ainsi que la banlieue de Zeitoun au sud de la ville, sur fond d’escalade continue en Cisjordanie depuis le 7 octobre dernier.
En commémoration de la « Journée du Prisonnier Palestinien », des centaines de Palestiniens ont manifesté hier, mercredi, dans plusieurs zones en Cisjordanie occupée pour demander la libération des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, soumis à des restrictions strictes, notamment depuis le début de l’agression contre la bande de Gaza.
Des prisonniers libérés accueillis à Beit Furik
Parallèlement, des dizaines de familles du village de Beit Furik au sud de Naplouse en Cisjordanie sont sorties pour accueillir deux prisonniers libérés des prisons de l’occupation israélienne, selon des images diffusées localement.
Les images ont montré un cortège de voitures arborant des drapeaux palestiniens accueillant les deux anciens détenus.
Violence des colons selon HRW
L’organisation Human Rights Watch a déclaré qu’Israël était responsable de l’escalade de la violence des colons en Cisjordanie, entraînant le déplacement de communautés palestiniennes entières.
Elle a ajouté dans son rapport que la violence des colons avait conduit au déplacement de personnes de 20 localités et à la destruction d’au moins 7 autres depuis le 7 octobre 2023.
« L’armée israélienne a participé aux attaques violentes des colons en Cisjordanie, ou n’a pas assuré la protection des Palestiniens contre ces attaques »
Projets controversés du gouvernement israélien
Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a exprimé son souhait de collaborer avec le nouveau président de l’administration civile israélienne en Cisjordanie pour renforcer les colonies et soutenir les colons.
Smotrich s’est engagé à améliorer et développer les services et l’infrastructure des colonies en Cisjordanie.
De son côté, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Eytan Ben Gvir, s’est félicité de l’approbation par le gouvernement de son projet d’agrandissement des prisons pour accueillir davantage de « terroristes », proposant la peine de mort comme solution à la surpopulation carcérale.