« Le Times » britannique : Risques d’effondrement au sein du gouvernement de guerre israélien
Selon un rapport britannique émis par le journal « The Times », un haut responsable de la sécurité israélienne a exprimé que le gouvernement de guerre d’Israël est sur le point de s’effondrer, indiquant que le Premier Ministre Benjamin Netanyahu hésite et perd du temps précieux.
Le quotidien a souligné que le gouvernement, formé rapidement en raison de la guerre sur la bande de Gaza, est maintenant confronté à de nombreuses questions quant à la poursuite des opérations militaires contre le mouvement de résistance islamique Hamas à Gaza ou l’approbation d’un cessez-le-feu permettant la libération de 136 détenus israéliens toujours retenus dans l’enclave.
La publication soulève que les divergences sur ces sujets, en plus d’autres défis concernant qui gouvernera Gaza après la guerre, créent des tensions internes et divisent fortement le gouvernement israélien.
Elle mentionne également les déclarations qui révèlent le climat de tension qui sévit au sein de la direction de guerre israélienne. Gadi Eisenkot, l’ancien chef d’état-major israélien et membre du Cabinet de sécurité, a accusé le Premier ministre Netanyahu d’occulter la vérité concernant les objectifs militaires à Gaza.
Conflits Intenses
De même, le site israélien « Walla » a révélé samedi dernier que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a tenté de forcer l’entrée du bureau de Netanyahu, risquant de provoquer une altercation physique.
Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, a été menacé par Gallant, qui a suggéré d’appeler la brigade Golani pour régler la situation au Conseil de guerre. Dermer, qui avait renoncé à sa citoyenneté américaine pour devenir envoyé économique à Washington avant d’être nommé ambassadeur là-bas, est connu pour être l’un des plus proches confidents de Netanyahu.
Selon « Walla », l’équipe de Netanyahu a surpris l’équipe de Gallant en train d’enregistrer les discussions des réunions de sécurité sur bande sonore.
Les médias israéliens ont rapporté que Gallant a quitté une réunion du Cabinet de sécurité samedi dernier en raison du refus d’admettre son directeur de bureau, alors que la tension au sein du conseil était en augmentation.
La chaîne 12 israélienne a indiqué qu’un responsable a déclaré que le retrait du ministre faisait suite à une interdiction de son assistant d’entrer avec lui à la réunion, mais une fois entré, il s’est retrouvé en face de cinq assistants de Netanyahu.
Ce même responsable a ajouté que « Netanyahu a dit à Gallant que si son assistant n’était pas présent, le sien ne devrait pas non plus l’être, malgré la présence de cinq de ses employés ».
La chaîne prétend que Netanyahu soupçonne l’armée de fuiter des informations relatives aux discussions ou aux échanges bilatéraux.
Ces derniers mois, les médias israéliens ont souvent mentionné des disputes continues entre Gallant et Netanyahu, concernant la gestion de la guerre sur Gaza et ses conséquences, ainsi que les tentatives répétées de Netanyahu de mettre sur le dos de l’armée la responsabilité de la guerre à Gaza.
De nombreux analystes israéliens soulignent que chaque membre du Conseil de guerre réfléchit uniquement à son avenir politique plutôt qu’à l’intérêt d’Israël.
Ofer Shelah, chercheur à l’Institut de recherche sur la sécurité nationale, a commenté que les membres du Conseil de guerre se préparent pour l’après-guerre dès le premier jour du conflit, car « le spectre du 7 octobre les hante, et chacun d’eux mène des campagnes médiatiques laides pour démontrer qu’il agit correctement, tandis que les autres sont dans l’erreur. »