Ann Arbor autorise la discussion sur le conflit de Gaza en milieu scolaire
Dans une démarche sans précédent pour l’État du Michigan, le conseil des écoles publiques de la ville d’Ann Arbor a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, tout en incitant les enseignants à dialoguer sur le conflit israélo-palestinien avec leurs élèves en classe.
La décision, résultant de longs débats qui se sont terminés tôt ce jeudi matin, marque une première dans l’histoire de la politique éducative de l’État concernant la question palestinienne.
Selon l’Associated Press, qui a rapporté la nouvelle, le vote s’est déroulé après une réunion houleuse qui a duré plus de 5 heures mercredi soir, se prolongeant jusqu’aux premières heures du jeudi, avec la participation de 120 membres présents à la séance.
Don Wotruba, directeur exécutif de l’Association des conseils scolaires de l’État du Michigan, a déclaré avant le vote que la résolution était très inhabituelle, car le conseil des écoles publiques du Michigan n’avait jamais auparavant prononcé une décision relative à une crise internationale.
Il a souligné que l’État « exprime son soutien pour un arrêt mutuel des hostilités à Gaza et en Israël » et encourage vivement les enseignants dans les écoles d’Ann Arbor à engager un dialogue éclairé et respectueux sur le conflit.
La ville d’Ann Arbor, où se trouve l’une des universités américaines les plus prestigieuses, l’Université du Michigan, a été le théâtre de tensions dues aux opinions divergentes sur l’agression israélienne contre Gaza depuis plus de trois mois, notamment lors de l’opération « Déluge de l’Al-Aqsa » lancée par la résistance palestinienne contre l’occupation israélienne le 7 octobre dernier.
De même, des divisions et des tensions sont apparues dans différentes universités et écoles à travers les États-Unis sur fond de guerre à Gaza, avec des manifestations et des sit-ins organisés par les étudiants de diverses institutions, y compris Harvard et l’Université de Columbia, protestant contre la guerre israélienne.
Des dizaines de villes américaines, Ann Arbor inclus, ont émis des résolutions non contraignantes réclamant un cessez-le-feu à Gaza. Bien qu’elles n’aient pas de valeur juridique, ces décisions reflètent l’opinion publique américaine et exercent une pression sur les gouvernements locaux pour prendre position et mettre fin au conflit à Gaza.