Al-Dweiri contre Haggary : Les difficultés de l’offensive israélienne à Khan Younes dévoilées par le terrain
Le général et expert stratégique Faiyaz Al-Dweiri a expliqué que l’assaut de l’armée israélienne sur la ville de Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, rencontre des difficultés, preuves à l’appui issues du terrain. Cette déclaration vient en réaction aux propos tenus par le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Haggary, concernant l’expansion des opérations dans cette zone.
Durant son analyse pour Al Jazeera, Al-Dweiri a clarifié que les régions d’Al-Qarara et de Zanna, à l’est de Khan Younes, avaient été le théâtre d’opérations israéliennes pendant une semaine, sans parvenir à imposer une réalité leur permettant de se fortifier avant de se replier vers Kissufim pour reconstruire leurs capacités de combat.
Il a aussi mentionné que l’occupant avait déployé une brigade entière pour la région de Khuza’a, sans pouvoir y pénétrer, avant de se replier hors de la clôture de sécurité. Il a également évoqué des opérations dans la région orientale d’Abasan al-Jadida, où les forces n’ont pas réussi à atteindre la route principale Salah al-Din.
Al-Dweiri a attiré l’attention sur le fait que l’occupant avait pénétré de la tour de la ville de Hamd jusqu’à la zone connue sous le nom de « Gush Katif » à l’ouest de Khan Younes, qui a été le site d’un parachutage qu’il a qualifié de « ridicule » en raison de l’incapacité des forces israéliennes à sécuriser un itinéraire logistique pour une distance de seulement 17 kilomètres.
Concernant les déclarations de Haggary sur le retrait d’une unité de Gaza pour se reposer et s’entraîner, Al-Dweiri a répliqué que « les forces sont retirées en raison d’une baisse dans le niveau de préparation au combat, que ce soit en termes d’équipement, de personnel, de moral ou de soutien logistique », confirmant qu’elles ont subi des pertes sévères. « Si elles étaient restées, elles auraient été une proie facile pour la résistance », a-t-il dit.
Lors d’une conférence de presse, Haggary a affirmé que la division opérant dans la région de Khan Younes avait intensifié ses attaques et était parvenue à « cibler un bataillon du mouvement de résistance islamique Hamas, responsables des missiles ».
Concernant Abasan al-Jadida et Abasan al-Kabira, l’expert stratégique a souligné qu’il s’agit d’une vaste région dotée d’un réseau complexe et dense de mines et de tunnels, offrant aux forces de la résistance une grande souplesse pour apparaitre à différents moments et lieux, opérant selon la stratégie de terreur et de choc sous le principe « où, quand et comment le résistant émerge-t-il ? ».
Al-Dweiri a noté que les opérations israéliennes à l’est de Khan Younes sont passées d’une attaque effective à une manœuvre offensive à la recherche de points faibles à exploiter pour développer leurs opérations.
Les développements dans la région centrale
Dans la région centrale, Al-Dweiri a indiqué qu’il y avait deux brigades dans la partie nord, entre les camps de Al-Bureij et Al-Nuseirat, entamant la construction de murs de terre et de positions de chars pour assurer la protection, sans être engagées dans des combats directs.
Il a mis en garde que dans le camp de Al-Bureij, l’offensive de manœuvre continue à la recherche de points faibles, tandis que dans Al-Nuseirat, les opérations de combat sont stabilisées et se limitent à des tirs, alors que les forces d’occupation tentent de pénétrer le camp de Maghazi et la ville de Zawaida sous le concept de manœuvre opérationnelle.
Al-Dweiri a affirmé que l’usage intensif par les factions de la résistance de mortiers pour gérer les regroupements des forces d’occupation, de l’ouest de Juhor ad-Dik jusqu’à la rue al-Rashid (la mer), d’une profondeur de 5 kilomètres, est considéré comme une arme efficace.