Priorités et déficit énergétique de l’Égypte en matière de dépenses
Le ministère égyptien du pétrole a défini dans sa vision globale la transformation de l’Égypte en un centre régional de commerce et de négoce de pétrole et de gaz. Le plan général à moyen terme de l’État a souligné que l’une des priorités du secteur pétrolier et gazier est « d’assurer les besoins du pays en produits pétroliers pour répondre aux exigences du développement durable, maximiser la contribution du secteur pétrolier au revenu national, et faire de l’Égypte un centre stratégique pour le commerce de l’énergie ».
En 2018, le Forum du gaz en Méditerranée orientale a établi son siège au Caire, et l’Égypte est l’un des pays fondateurs du Forum, qui compte six autres membres (Égypte, Chypre, Grèce, Italie, Jordanie, Autorité palestinienne et Israël). Pour l’Égypte, 2018 a marqué une nouvelle ère en matière de gaz naturel avec le début de la production du champ Zohr et la reprise des exportations de gaz naturel.
Le déficit commercial pétrolier
Les données de la balance des paiements de la Banque centrale égyptienne indiquent qu’en 2022/2021, l’Égypte a enregistré un excédent dans sa balance commerciale pétrolière, avec des exportations de pétrole s’élevant à 17,9 milliards de dollars et des importations de pétrole d’environ 13,5 milliards de dollars, générant un excédent d’environ 4,4 milliards de dollars.
Cependant, les chiffres soulèvent des interrogations sur l’utilisation des recettes des exportations de pétrole en Égypte, car les rapports financiers mensuels du ministère des Finances indiquent que les exportations de pétrole comprennent la part du partenaire étranger, ce qui signifie que les chiffres des exportations de pétrole ne représentent pas des revenus nets pour le Trésor public.
Retour de la crise énergétique en Égypte
Au début du XXIe siècle, des experts énergétiques recommandaient l’arrêt de l’exportation du pétrole et du gaz égyptiens en raison de la limitation des ressources et des besoins énergétiques du pays pour maintenir une croissance économique d’au moins 5%. Cependant, sous la présidence de Hosni Moubarak, l’exportation de pétrole et de gaz a continué malgré une crise énergétique majeure en 2011 en raison du refus de certains pays du Golfe de fournir du pétrole à l’Égypte.
En 2013, les pays du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite, ont recommencé à approvisionner l’Égypte en pétrole, avec plus de 20 milliards de dollars sur 5 ans, ce qui a permis à l’Égypte de construire 10 nouvelles centrales électriques et d’entretenir les existantes.