Lever économique de la Turquie contre Israël
La Turquie a recours à une série de mesures économiques croissantes pour exercer une pression sur Israël afin de mettre un terme à son agression continue contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Échec des efforts diplomatiques
Face à l’échec des efforts diplomatiques et des menaces politiques, Ankara a adopté des mesures économiques comme nouveau moyen de pression pour contraindre Tel Aviv à mettre fin aux atrocités quotidiennes exercées contre les Palestiniens.
La suspension des relations commerciales
La plus grande mesure économique prise par la Turquie depuis le début de la guerre à Gaza a été l’annonce la semaine dernière par le ministère du Commerce turc de la suspension de toutes les transactions commerciales avec Israël, le volume du commerce bilatéral atteignant 9,5 milliards de dollars. La Turquie insiste sur le fait qu’elle ne reviendra sur sa décision qu’après avoir assuré un flux continu et adéquat d’aide humanitaire vers Gaza.
Des relations commerciales solides
Les relations commerciales entre la Turquie et Israël ont connu une croissance remarquable au cours des dernières décennies, avec une valeur des exportations turques vers Israël atteignant environ 7 milliards de dollars en 2022, comparativement à seulement 288 millions de dollars en 1995, reflétant un taux de croissance annuel de 12,5%.
La question énergétique comme levier de pression
La Turquie a arrêté récemment les plans de forage commun de pétrole en Méditerranée avec Israël et les exportations de gaz vers l’Europe, annulant également la visite prévue du ministre turc de l’Énergie en Israël en raison de la guerre à Gaza.
Restrictions dans le secteur pétrolier
Les restrictions turques dans le secteur pétrolier pourraient poser de grands défis à Israël dans le contexte régional tendu, impactant les approvisionnements en gaz vers Israël.
Impact sur la circulation maritime
Des avertissements ont été émis sur une possible entrave de la Turquie à la circulation maritime à travers les principaux détroits en cas d’escalade des tensions, soulignant la vulnérabilité des routes commerciales vitales d’Israël et la nécessité de plans d’urgence pour faire face à de telles crises.
