Algerie France dossier mémoire, aucun compromis ni concession
L’Algérie et la France font face au dossier de mémoire, un sujet sur lequel le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, insiste sur le fait qu’aucun compromis ni concession ne sont envisageables. Il souligne la nécessité de traiter cette question avec courage pour restaurer la confiance entre les deux pays. Cette déclaration a été faite à l’occasion de la Journée nationale de la mémoire.
Réconciliation historique
Le président Tebboune a souligné l’importance de ne pas laisser la mémoire s’estomper avec le temps, affirmant que le dossier de mémoire demeure au cœur des préoccupations afin d’aboutir à un traitement objectif, courageux et équitable de la vérité historique. Cette date commémore des événements tragiques pour les Algériens, marquée par une répression violente des manifestations réclamant une Algérie libre en 1945, qui a conduit à des milliers de morts.
Travail en cours
Depuis 2022, une commission mixte de 10 historiens, 5 de chaque côté, travaille à examiner la période historique allant de 1830, début de l’occupation, jusqu’à la fin de la guerre d’indépendance en 1962. Plusieurs réunions ont eu lieu, dont la dernière en février dernier à Paris.
Reconnaissance et restitution
Des mesures ont été prises, telles que l’accord sur le retour de tous les biens symbolisant la souveraineté de l’État algérien liés à l’émir Abdelkader Ben Muhieddine (1808-1883), fondateur de l’État moderne et héros de la résistance contre la colonisation française. La commission a recommandé l’installation de panneaux commémoratifs dans des lieux en France où des Algériens, emprisonnés au début de la campagne coloniale, ont été enterrés.
Réparation et reconnaissance
La France a déjà rendu en 2020 les restes de 24 résistants tués au début de l’occupation française de l’Algérie qui a duré 132 ans, de 1830 à 1962. Cependant, l’Algérie continue de réclamer la restitution des crânes conservés dans les musées pour leur réinhumation.
Étapes positives
En mars dernier, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961, perpétré par la police française contre des manifestants algériens à Paris, une démarche saluée par Tebboune comme un pas positif dans la reconnaissance des événements historiques.