Risques liés au stockage de produits d’entretien pour la maladie de Charcot
La maladie de Charcot, également connue sous le nom de sclérose latérale amyotrophique (SLA), est une maladie neurologique dégénérative qui affecte le contrôle des muscles par le cerveau. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), la SLA est le résultat de divers facteurs, notamment génétiques et environnementaux.
Impact des produits chimiques sur la SLA
Une étude récente publiée dans la revue spécialisée Amyotrophic Lateral Sclerosis and Frontotemporal Degeneration a mis en lumière un lien entre l’exposition à des produits chimiques volatils et toxiques couramment stockés dans les garages et un risque accru de développer la maladie de Charcot.
Essence, gaz et entretien de pelouse
Selon les chercheurs de l’université du Michigan, aux États-Unis, l’essence, le kérosène, les équipements à gaz et les produits pour l’entretien des pelouses figurent parmi les principaux facteurs de risque de SLA présents dans les garages. Chaque exposition à ces produits augmente le risque de contracter la SLA d’environ 15%. D’autres substances chimiques retrouvées dans les garages, telles que les pesticides, la peinture et les produits pour le travail du bois, ont également un impact significatif sur le risque de développer la maladie.
Les scientifiques ont analysé l’exposition à ces produits chez plus de 600 individus atteints ou non de la maladie de Charcot. Le stockage de ces substances chimiques s’est révélé être significativement associé à un risque accru de SLA.
Lien entre pesticides et SLA
Les risques liés à ces produits sont plus importants dans les habitations dotées d’un garage attenant, où l’air circule entre le garage et l’espace de vie. Selon Stuart Batterman, principal auteur de l’étude, en particulier dans les climats froids, l’air du garage peut pénétrer dans la maison par les ouvertures, ce qui peut contribuer à l’augmentation du risque de SLA.
Des études antérieures ont déjà mis en évidence des concentrations plus élevées de pesticides dans le sang des personnes atteintes de la maladie de Charcot, ainsi qu’un lien entre l’exposition aux pesticides et des taux de survie plus faibles. Il est essentiel de mieux comprendre comment ces expositions aux produits chimiques peuvent accroître le risque de SLA, comme l’a souligné la co-autrice de l’étude, le docteur Eva Feldman.
En adoptant des gestes simples tels que le stockage sécurisé des produits d’entretien et la ventilation adéquate des espaces de vie, il est possible de réduire les risques associés à la maladie de Charcot. La sensibilisation à ces facteurs environnementaux peut contribuer à prévenir l’apparition de cette maladie neurologique grave.