Enquête révèle 1 médecin spécialisé sur 2 en dépassement d’honoraires
Le 22 février 2024, l’UFC Que Choisir a dévoilé une enquête alarmante sur les dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins spécialistes en France. L’association de consommateurs a examiné les données de l’Assurance maladie et a révélé que la moitié des médecins spécialistes appliquent des dépassements d’honoraires, soulevant ainsi des préoccupations généralisées.
En se penchant sur les tarifs appliqués dans divers domaines, l’UFC Que Choisir a découvert des pratiques financières discutables. Par exemple, le tarif moyen d’une consultation chez un gynécologue se fixe à 50,6 euros, comparé à un tarif opposable de 30 euros. De même, pour les psychiatres, les patients s’exposent à des dépassements moyens de 13,7 euros, montant qui grimpe à 33,4 euros dans certaines localités.
Concernant les cardiaques, les Hauts-de-Seine se distinguent par le tarif le plus élevé, atteignant 77,8 euros alors que le tarif conventionné se situe à 51 euros. Ces révélations mettent en lumière des disparités financières significatives au sein de la profession médicale.
Des disparités régionales
Une autre facette préoccupante réside dans les écarts de tarification observés à travers les régions françaises. Pour les huit spécialités étudiées, il est frappant de constater que les tarifs d’une consultation peuvent varier jusqu’à 2,5 fois d’un département à un autre. Plus précisément, les zones aux tarifs les plus élevés se concentrent en Île-de-France, particulièrement à Paris et dans les Hauts-de-Seine, ainsi que dans les régions côtières du Sud et les grandes métropoles.
Selon l’UFC Que Choisir, ces constats révèlent un « contraste tarifaire saisissant » entre les départements les moins chers et les plus onéreux. L’association pointe du doigt un « laisser-faire intolérable des autorités » et une tendance haussière des tarifs ces dernières années. En réponse, elle appelle à une régulation plus stricte des augmentations tarifaires, conditionnées à une diminution des frais restant à la charge des patients.