Lors de la dernière semaine, l'Indonesian Hospital de Gaza, un établissement médical financé par des dons indonésiens, a subi un siège violent de la part des forces israéliennes. Malgré la menace imminente et la possibilité d'évacuation, Fikri Rofiul Haq, travailleur médical volontaire chez MER-C, et deux de ses collègues indonésiens, ont choisi de rester auprès de leurs patients, faisant face à des décisions déchirantes. Nous détaillons ici les épreuves endurées par le personnel médical et les conséquences humanitaires de cette attaque.
Séjour Forcé et Évacuation sous Contrainte
Dans le feu de l'action, Haq et ses collègues ont été confrontés à une décision cruciale : quitter pour leur sécurité ou rester pour soutenir les patients de l'hôpital assiégé. Malgré les risques, ils sont restés jusqu'à ce que l'armée israélienne les force à évacuer. Les soignants et les patients n'ont eu que peu de temps pour quitter les lieux. Ils ont été évacués par un corridor sûr organisé par la Croix-Rouge internationale, sur autorisation de l'armée israélienne. Cette évacuation s'est déroulée en trois phases, les volontaires indonésiens étant les derniers à être évacués après avoir priorisé les blessés.
Destruction et Perte Humaine
Le siège a entraîné des destructions matérielles considérables, dont la destruction délibérée du seul générateur fonctionnel de l'hôpital. Haq témoigne des obus des chars israéliens s'abattant sans discernement sur l'établissement, tuant 12 personnes et exacerbant une situation déjà dramatique. Cette violence a atteint son paroxysme juste avant une trêve de quatre jours avec le Hamas, menant à la mort d'une femme et blessant au moins trois personnes dans les heures précédant cette pause dans les hostilités.
Répercussions Internationales et Aide Humanitaire
Le MER-C, basé à Jakarta, ainsi que d'autres organisations humanitaires condamnent fermement l’attaque de l’Indonesian Hospital, la considérant comme une violation du droit international. Alors que l'Indonésie n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël et qu'elle ne possède pas l'hôpital, les appels à la tenue d'Israël pour responsable de cette attaque se multiplient. Ces organisations encouragent le gouvernement indonésien à porter l'affaire devant la Cour Pénale Internationale.
L’Indonesian Hospital reste un symbole de la solidarité indonésienne, mais le danger pour les volontaires et le personnel médical est constant. Bien que les volontaires soient actuellement hors de danger et qu'ils bénéficient de meilleures conditions alimentaires, la situation humanitaire reste extrêmement précaire et l'assistance continue d'être essentielle pour les blessés et déplacés à Khan Younis.
Les efforts humanitaires et les appels à la justice internationale se poursuivent alors que le monde observe avec inquiétude l'évolution de la situation à Gaza. Les actes commis contre des établissements de santé et le personnel médical en période de conflit soulèvent des questions profondes sur le respect du droit humanitaire et sur la préservation de l'humanité même en temps de guerre.