# Trois morts lors d’un coup avorté en RDC selon l’armée
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<h2>Introduction</h2>
<p>Trois personnes ont été tuées dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) suite à une fusillade entre des hommes armés en uniforme militaire et les gardes d’un haut responsable politique, un incident que l’armée a qualifié de tentative de coup d’État.</p>
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<h2>Détails de l’incident</h2>
<p>Deux policiers et l’un des assaillants figurent parmi les personnes tuées lors de la fusillade qui a débuté tôt dimanche matin.</p>
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<li>Les hommes armés ont attaqué la résidence de Kinshasa de Vital Kamerhe, un législateur fédéral et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale de la RDC, mais ont été arrêtés par ses gardes.</li>
<li> »L’Honorable Vital Kamerhe et sa famille sont sains et saufs », a écrit son porte-parole Michel Moto Muhima sur les réseaux sociaux.</li>
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<h2>Réponse de l’armée et arrestations</h2>
<p>Un porte-parole militaire de la RDC a déclaré lors d’une adresse télévisée que les auteurs de la tentative de coup avaient été arrêtés. Le général de brigade Sylvain Ekenge a déclaré aux journalistes que la tentative de coup d’État avait été « étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité congolaises [et] la situation est sous contrôle ».</p>
<p>L’armée a indiqué que le groupe derrière la tentative de coup était principalement composé d’étrangers ou de citoyens congolais vivant à l’étranger. Selon Alain Uaykani d’Al Jazeera, l’armée a également déclaré que certains des suspects détenaient des passeports américains et canadiens. « Il n’y a aucun lien entre ces personnes et l’armée locale ou les membres des forces de sécurité à Kinshasa », a précisé Uaykani.</p>
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<h2>Préoccupations et répercussions</h2>
<p>Néanmoins, l’attaque a soulevé des préoccupations chez la population locale quant à la manière dont les auteurs ont réussi à pénétrer dans un lieu hautement protégé et attaquer un membre éminent du gouvernement.</p>
<p>Les médias locaux ont d’abord identifié les hommes armés comme des soldats congolais, mais ont ensuite rapporté qu’ils étaient liés au leader de l’opposition en exil, Christian Malanga, qui est apparu dans une vidéo en direct entouré de plusieurs personnes en uniforme militaire. « Félix, tu es dehors. Nous venons pour toi », a déclaré Malanga, faisant référence au président Félix Tshisekedi.</p>
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<h2>Contexte politique</h2>
<p>L’incident survient dans un contexte de crise au sein du parti au pouvoir de Tshisekedi concernant une élection pour la direction du parlement qui devait avoir lieu samedi mais a été reportée.</p>
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<li>Vendredi, Tshisekedi a rencontré des parlementaires et des dirigeants de l’Union sacrée de la Nation, la coalition au pouvoir, pour tenter de résoudre la crise au sein de son parti qui domine l’assemblée nationale.</li>
<li>Il a déclaré qu’il n’hésiterait pas à dissoudre l’Assemblée nationale et à convoquer de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent.</li>
<li>Tshisekedi a été réélu président en décembre lors d’un vote chaotique, alors que l’opposition demandait un nouveau vote en raison d’un manque de transparence, suivant les tendances passées d’élections contestées dans ce pays d’Afrique centrale.</li>
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<h2>Alerte de sécurité de l’ambassade des États-Unis</h2>
<p>L’ambassade des États-Unis en RDC a émis une alerte de sécurité, appelant à la prudence après des « reportages de coups de feu ».</p>
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