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Thomas Friedman conseille à Israël le modèle indien pour gérer le Hamas

par Sara
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Thomas Friedman conseille à Israël le modèle indien pour gérer le Hamas

L’écrivain américain Thomas Friedman, connu pour son soutien à Israël, conseille à Tel Aviv de s’inspirer du modèle indien pour faire face aux événements qui ont suivi l’attaque surprise des combattants palestiniens le 7 octobre de cette année.

Dans son article intitulé « S’il vous plaît, ne vous perdez pas dans les tunnels du Hamas ! », Friedman appelle Israël à la prudence et à réfléchir aux conséquences d’une réaction hâtive face à l’infiltration des combattants palestiniens sur son territoire, et aux représailles qui pourraient en découler à un coût élevé.

Il rappelle l’incident de l’infiltration de dix combattants du groupe Lashkar-e-Taiba, largement considéré comme ayant des liens avec les services de renseignement militaires pakistanais, en Inde, qui ont tué plus de 160 personnes à Mumbai en novembre 2008.

Quelle a été la réaction du Premier ministre indien de l’époque, Manmohan Singh ? Friedman répond dans son article du New York Times que l’homme n’a jamais pris de revanche militaire contre le Pakistan ni frappé les camps du Lashkar-e-Taiba à l’intérieur du Pakistan.

Au contraire, il a choisi de faire preuve de retenue. Le ministre des Affaires étrangères indien de l’époque, Shivshankar Menon, a expliqué dans son livre « Choices: Inside the Making of India’s Foreign Policy » les raisons qui ont poussé Singh à adopter cette politique de retenue militaire et à privilégier la diplomatie et des moyens secrets pour répondre à l’attaque. En comparant la réaction de New Delhi et de Tel Aviv à ces deux incidents, Friedman estime qu’il est utile de réfléchir aux contradictions entre les réactions des deux pays à l’attaque « terroriste » de Mumbai et au « massacre » perpétré par le Hamas. Il affirme que la narration de l’attaque contre Israël a rapidement transformé les combattants du Hamas en héros aux yeux de certaines personnes.

De plus, cela a contraint les nouveaux alliés d’Israël parmi les Arabes dans les accords d’Abraham à se distancier de l' »État juif ». L’auteur estime qu’il est quasiment certain qu’en mobilisant près de 360 000 réservistes, l’économie d’Israël souffrirait de récession et se contracterait de plus de 10 % en rythme annuel au quatrième trimestre de l’année, si le déracinement du Hamas de Gaza devait durer plusieurs mois comme prévu.

L’article critique également la précipitation du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à mettre en place un plan visant à « effacer le Hamas de la surface de la terre ». Il explique avoir suivi de près la réaction du Premier ministre indien de l’époque, Manmohan Singh, de « renommée unique », aux attaques « terroristes » à Mumbai à l’époque. Il affirme qu’il a immédiatement recommandé qu’Israël concentre son action sur des cibles spécifiques et soigneusement étudiées.

Friedman ajoute qu’Israël aurait dû nommer son opération militaire à Gaza « Sauvez nos otages », soulignant qu’il aurait dû se concentrer sur la capture et l’élimination des preneurs d’otages. Il affirme que les responsables israéliens à qui il a parlé lui ont confirmé deux choses : que le Hamas ne gouvernera plus jamais Gaza et qu’Israël ne gouvernera pas Gaza après le Hamas. Ils suggèrent qu’un arrangement similaire à celui en place dans certaines parties de la Cisjordanie aujourd’hui, où les Palestiniens gèrent la vie quotidienne, tandis que les forces armées israéliennes et les forces de sécurité du Shin Bet apportent leur soutien en coulisses, soit mis en place.

Friedman qualifie ce plan d’« à moitié mûr », car selon lui, ceux qui seraient recrutés parmi les Palestiniens pour le mettre en œuvre seraient condamnés à mort, et Israël serait chargé de contrôler Gaza, d’assurer des soins de santé et une éducation à ses habitants. De plus, le coût de l’occupation de Gaza pourrait, selon lui, peser sur l’armée et l’économie israéliennes pendant des années à venir.

Il affirme qu’Israël n’a pas de plan réalisable pour gagner ou de leader capable de surmonter les pressions et les difficultés de cette crise, ajoutant qu’Israël doit laisser la porte ouverte à une trêve pour des raisons humanitaires et pour l’échange de prisonniers, ce qui permettrait à Israël de réfléchir aux conséquences à long terme de son opération militaire « prématurée » à Gaza, et au prix qu’elle pourrait payer à long terme. Friedman conclut en disant que cette pause permettrait également aux habitants de Gaza d’évaluer ce que l’attaque du Hamas en Israël a fait à leur vie, à leur famille, à leur maison et à leur travail.

Il insiste sur le fait que le Hamas a consacré « presque toutes ses ressources à la construction de tunnels d’attaque. S’il vous plaît, Israël, ne vous perdez pas dans ces tunnels ! ».

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