Tel Aviv : un silence inquiétant dans ses rues désertes
Selon le journal Jerusalem Post, la capitale israélienne, Tel Aviv, qui était autrefois animée, est désormais plongée dans un calme « terrifiant ». Ses habitants vivent dans la peur des menaces d’Iran de vengeance suite à l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, le 31 juillet dernier.
Un changement saisissant
Le rapport du quotidien israélien note que Tel Aviv, réputée pour être le centre du commerce, des affaires et des loisirs en Israël, ne ressemble plus à ce qu’elle était autrefois ; les rues bondées de consommateurs et les plages animées sont désormais désertes.
Les rues sont vides, les magasins ferment leurs portes plus tôt que d’habitude, et un silence pesant a remplacé le bruit habituel, alors que la peur imprègne l’atmosphère de la ville, engendrant un sentiment général de tension et de nervosité.
Des témoignages poignants
Ce changement radical dans la vie telavivienne est clairement perceptible par les résidents et les entrepreneurs locaux. Yana Levitan, propriétaire d’une boutique de souvenirs dans la vieille ville de Jaffa, a partagé son ressenti avec l’agence américaine Media Line, spécialisée sur le Moyen-Orient.
Elle a déclaré : « Il y a un sentiment dans les rues que les gens s’inquiètent d’être ici en Israël. La population israélienne est particulièrement préoccupée par sa présence dans la vieille ville de Jaffa. »
Levitan a également ajouté : « Je ne sais pas ce qui va se passer, mais nous resterons ici malgré tout. » Le Jerusalem Post souligne que la menace iranienne d’une vengeance face à l’assassinat de Haniyeh exacerbe encore la crise.
Un climat de crise
Saadi, un chauffeur de taxi parmi les Palestiniens de 48, a décrit la situation à Tel Aviv en ces termes : « Les gens ne veulent pas venir au Moyen-Orient en ce moment car ils ne se sentent pas en sécurité. Je n’ai jamais vu une chose aussi grave. Nous luttons à peine pour survivre. »
Récemment, l’Iran a déclaré avoir la capacité d’ « attaquer l’ennemi depuis n’importe quel point » de la République islamique, tandis qu’Israël s’attend à ce que ses alliés le soutiennent en cas d’attaque contre elle.
Une menace sous-jacente
Dans une déclaration faite par l’ambassade de Téhéran à Beyrouth, en réponse à une vidéo publiée par le Hezbollah montrant une nouvelle installation militaire souterraine, il a été mentionné que, « en persan, nous appelons les installations de missiles situées sous terre et à l’intérieur des montagnes : les villes de missiles ».
La déclaration souligne que ces villes de missiles sont implantées dans toute la géographie iranienne et qu’elles « apportent la terreur dans le cœur de nos ennemis ». L’Iran affirme que, si besoin, elle peut attaquer l’ennemi depuis n’importe quel point sur son sol.