Bâtir un avenir durable : l’innovation dans l’immobilier à Paris
Dans le cadre de l’émission Figaro Immo, Marion Apaire et Éléonore Slama introduisent des modèles novateurs qui réemplissent l’immobilier de sens. Entre la construction Low-tech, la mesure de l’intensité d’usage dans les bâtiments et la réinvention des espaces de vie, ces initiatives cherchent à mieux conjuguer immobilier et solidarité.
Repenser l’immobilier urbain
Les invitées de Figaro Immo ont mis en lumière l’importance de repenser l’immobilier au sein des villes. Éléonore Slama, maire adjointe du 12ème arrondissement de Paris, est passionnée par la lutte contre les inégalités et l’exclusion. Elle vient de publier un ouvrage intitulé « En finir avec le gâchis des M2 », qui propose un plaidoyer pour l’intensification des usages des mètres carrés.
Marion Apaire, directrice générale adjointe de Paris&Co, une agence d’innovation territoriale, prépare un événement, prévu pour le 23 septembre 2024 au pavillon de l’Arsenal, axé sur la démarche Low-tech, où des projets harmonisant immobilier et solidarité seront présentés.
Une lutte contre le gâchis des espaces
Les espaces vides tels que les bureaux inoccupés et les locaux commerciaux abandonnés représentent une opportunité précieuse. Ces ressources pourraient être mises à profit par des associations, startups ou étudiants, permettant une utilisation plus judicieuse et partagée des mètres carrés disponibles.
Le concept d’immobilier ne se limite pas aux prix et aux surfaces, il englobe également le partage, de nouvelles manières de vivre, transformer et recycler nos environnements urbains.
Vers une meilleure gestion des espaces
L’objectif principal est de massifier l’utilisation des espaces et de mettre fin à l’usage unique. Éléonore Slama dirige un consortium d’acteurs publics et privés dont la mission est d’intensifier l’usage des bâtiments. Un nouvel outil, l’Intensi’Score, a été conçu pour évaluer l’intensité d’usage des bâtiments, semblable au DPE (diagnostic de performance énergétique).
Un guide est également disponible pour optimiser l’intensification des usages : www.m2intenses.com. De plus, des transformations comme convertir d’anciens parkings en espaces d’activité respectueux de l’environnement sont envisagées.
Événement « Vers des villes Low-tech »
Le 23 septembre 2024, le Pavillon de l’Arsenal accueillera un événement consacré aux « villes Low-tech », comprenant conférences et tables rondes, ainsi que des initiatives concrètes sur des projets urbains. Philippe Madec, figure de proue de l’architecture Low-tech, et Raphaël Ménard, président du Directoire d’AREP, y participeront pour présenter des solutions innovantes.
Cette démarche Low-tech doit être envisagée à toutes les échelles : du bâtiment au quartier, de la ville à la région. Les enjeux vont de la construction à la mobilité, en passant par l’aménagement et la gestion de l’énergie.
Solutions proposées dans la démarche Low-tech
Parmi les solutions envisagées figurent la réutilisation de foncier vacant, l’adaptation des bâtiments aux nouveaux besoins, la végétalisation des espaces urbains, la conception de bâtiments bioclimatiques et la valorisation des ressources locales.
Des publications accompagnant cette réflexion incluent divers ouvrages traitant de l’urbanisme durable et de la frugalité, apportant des pistes de réflexion sur l’avenir de nos villes.
Pour plus d’informations sur ces thématiques, des livres à explorer incluent « Murs solidaires, mécaniques des lieux d’utilité sociale » de Vincent Josso et Flore Trautmann, entre autres. Des congrès comme celui des notaires de France abordent également les enjeux de l’urbanisme durable, se tenant du 25 au 27 septembre 2024 à Bordeaux.