Les Soudanais pris au piège de la guerre déclarent que leur vie est un enfer
Le journal britannique The Times a publié un rapport sur les horreurs de la guerre qui sévit au Soudan entre l’armée et les forces de soutien rapide, à travers l’histoire d’un Soudanais brûlé par les flammes de la guerre.
Le rapport indique que la guerre là-bas a transformé les écoles en tombes, tandis que les familles fouillent les décombres à la recherche de nourriture pour subvenir à leurs besoins, et que les forces en conflit se battent dans une lutte qui menace de déchirer le pays et de détruire la vie des gens.
Récit d’un Soudanais pris au piège
L’auteur du rapport, Ahmed Ali, raconte comment lui et sa famille dorment chaque nuit, sans savoir que ce pourrait être la dernière fois qu’ils ferment les yeux sur le monde.
La vie dans la terreur
Il décrit sa famille, composée de 16 membres, sa femme, ses six enfants, sa mère, ses sœurs et leurs familles, vivant dans la terreur dans une seule maison depuis le début de la guerre à la fin du mois de Ramadan de l’année dernière.
Ils pensaient, lorsqu’ils se sont barricadés à l’intérieur de la maison, que la guerre prendrait fin en une journée, ou peut-être après deux semaines, ou peut-être un mois au pire des cas.
Chaque nuit de l’année écoulée, ils ont dû s’endormir au son des canons. Au réveil, ils remercient Dieu d’être en vie pour voir un autre jour, priant pour la paix et une nouvelle vie stable.
La tragédie au quotidien
Leurs journées sont désormais consacrées à la recherche de nourriture et d’eau pour survivre, dans un contexte de coupures d’électricité et de communication. Ils ont perdu toutes leurs économies accumulées au fil des années de travail, n’ayant même plus assez d’argent pour partir.
Appels à l’aide
Les organisations humanitaires mettent en garde contre le risque de famine pour des millions de Soudanais. Ali se demande s’ils deviendront aussi des victimes de cette situation désespérée.
Un avenir incertain
Ali exprime son incrédulité face à la perspective que les choses empirent, déplorant que le Soudan soit devenu un terrain de guerre par procuration pour l’Iran et les Émirats arabes unis qui fournissent des armes aux belligérants. Il ne voit aucune volonté chez les combattants d’arrêter la guerre, même si cela signifie la ruine du pays et de sa population.