Site israélien: Tel-Aviv propose à Rwanda et Tchad d'accueillir des déplacés de Gaza
Un site web israélien a révélé que Tel-Aviv a proposé des incitations au Rwanda et au Tchad comme incitation pour accueillir des Palestiniens déplacés de Gaza, dans le cadre de son plan de "migration volontaire" des habitants du secteur qui fait face à une agression continue depuis trois mois.
Le site "Zaman Israël" rapportait, ce vendredi passé, que des responsables israéliens avaient engagé des discussions avec le Rwanda et le Tchad pour accueillir les déplacés de la bande de Gaza.
Selon des sources non précisées par le site, les deux pays auraient exprimé un accord de principe pour poursuivre les conversations, contrairement à d'autres nations qui ont refusé la proposition par principe.
Le site ajoutait que Israël avait offert aide financière et armements au Rwanda et au Tchad comme motivation pour accepter les déplacés palestiniens. Cette initiative israélienne serait menée par le Ministère des Affaires Étrangères associé au Mossad.
"Zaman Israël" mentionnait que Tel-Aviv "avait également proposé cette offre à la République démocratique du Congo, mais celle-ci hésite à l'accepter".
Un responsable israélien, cité par le site, déclarait que "l'opération est extrêmement complexe" et ajoutait "nous devons renforcer cette voie, mais nous devons être très prudents quant aux réactions mondiales et au risque que cela soit interprété comme un déplacement forcé et non comme une migration volontaire. C'est pourquoi nous agissons avec une étroite consultation juridique", selon ses termes.
Le site soulignait que les grandes lignes de l'initiative incluent l'octroi d'une "généreuse" subvention financière à tout Palestinien souhaitant quitter Gaza, en plus d'une aide étendue au pays hôte, y compris l'aide militaire.
Des ministres israéliens, y compris le Ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le Ministre des Finances Bezalel Smotrich, ainsi que le député du parti au pouvoir Likoud, Danny Danon, ont récemment appelé à encourager ce qu'ils décrivent comme la "migration volontaire" des Palestiniens de la bande de Gaza, ce qui a suscité des critiques américaines, internationales et arabes.
Auparavant, le Ministère des Affaires étrangères palestinien avait déclaré que la "migration volontaire" des habitants de Gaza nécessitait "une position internationale pour arrêter ce crime et cette guerre", tandis que le mouvement de résistance islamique Hamas a qualifié ces appels de "purs rêves irréalisables" et a demandé à la communauté internationale d'"intervenir pour les confronter".
L'agression israélienne contre Gaza a causé la mort d'environ 23 000 martyrs et 57 000 blessés, et la plupart des 2,3 millions d'habitants du secteur ont été déplacés de leurs maisons, dans le cadre d'une tragédie humanitaire sans précédent et de dégâts considérables aux quartiers résidentiels, aux infrastructures vitales et aux hôpitaux.