Opération israélienne à Rafah, Netanyahu fuit-il en avant?
Les observateurs ont été surpris hier par des nouvelles indiquant une intensification des efforts en vue d’un accord d’échange entre le mouvement du Hamas et Israël. Cependant, ce matin, ils se sont réveillés sur des informations suggérant une imminence de l’invasion terrestre israélienne de Rafah, au sud de la bande de Gaza, après que l’armée israélienne ait ordonné l’évacuation de l’est de Rafah.
La radio de l’armée israélienne a déclaré que la décision d’évacuer Rafah a été prise la nuit dernière lors d’une réunion du cabinet sous la présidence de Benjamin Netanyahu, ce qui laisse penser que ce dernier aurait peut-être décidé de fuir en avant suite à l’intensification des pressions et des critiques à son encontre.
Rôle de la victime
Netanyahu a exploité l’anniversaire de ce qu’on appelle « l’Holocauste » pour jouer le rôle de la victime, considérant que la Cour pénale internationale à La Haye a été fondée sur la base de l’Holocauste et d’autres atrocités, critiquant les rumeurs sur les mandats d’arrêt émis à l’encontre des dirigeants israéliens.
Il a également critiqué la pression internationale sur son pays, affirmant qu’aucune pression internationale ne peut empêcher Israël de se défendre même s’il doit le faire seul, selon ses dires.
Tension puis confusion
La tension était palpable dans les déclarations et les positions de Netanyahu ces derniers temps, notamment parce que l’opposition l’accuse de céder aux ministres extrémistes de son gouvernement et de vouloir continuer la guerre dans l’espoir de garder son poste malgré les échecs successifs depuis la tempête de l’aqsa le 7 octobre dernier.
Quant aux familles des prisonniers israéliens détenus par la résistance à Gaza, elles ne manquent pas de critiquer Netanyahu et de lui attribuer la responsabilité, le mettant en garde hier contre les conséquences s’il gaspillait l’opportunité actuelle de conclure un accord d’échange.