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La Controverse Africaine sur la Guerre à Gaza

par Sara
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La Controverse Africaine sur la Guerre à Gaza

Position des pays africains

Dans le contexte de la bataille de « Toofan al-Aqsa » et de l’agression israélienne qui a suivi, certains pays africains ont exprimé leur soutien au peuple palestinien, tandis que d’autres ont adopté une position opposée. Certains pays africains ont fermé l’ambassade d’Israël en Afrique du Sud pour montrer leur solidarité avec la cause palestinienne.

Position de l’Union africaine

Au début de la bataille de « Toofan al-Aqsa » le 7 octobre en cours, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a publié une déclaration appelant les deux parties à cesser les combats et à revenir à la table des négociations sans conditions préalables. Il a souligné que l’absence d’un État palestinien indépendant est l’une des causes de l’escalade permanente dans la région.

Positions des pays africains spécifiques

Certains pays africains ont émis des déclarations diplomatiques condamnant les meurtres de civils des deux côtés et appelant à la négociation et à un cessez-le-feu. La Tanzanie et l’Ouganda ont exprimé des positions similaires à celle de l’Union africaine, appelant à un arrêt de la violence et à un retour au processus de paix basé sur la solution à deux États.

L’Ouganda entretient des relations étroites avec Israël, ayant souvent fait appel à l’expertise israélienne pour faire face aux soulèvements populaires. L’Éthiopie, qui a des liens historiques forts avec Israël, n’a pas encore pris position de manière claire sur la guerre en cours à Gaza.

Soutien à Israël

Le Kenya s’est joint au reste du monde pour exprimer sa solidarité avec Israël et a condamné clairement ce qu’il a décrit comme « le terrorisme et les attaques contre des civils innocents ». Le président kényan, William Ruto, a considéré l’attaque des Brigades al-Qassam contre les colonies limitrophes de Gaza comme une violence injustifiable.

La Ghana a également exprimé son soutien à Israël et son droit à l’existence et à se défendre. En tant que membre temporaire du Conseil de sécurité, le Ghana s’est abstenu de voter en faveur de deux résolutions pour un cessez-le-feu à Gaza, l’une russe et l’autre brésilienne. Leur position est liée à leur relation étroite avec Israël.

Soutien à la Palestine

L’Afrique du Sud a maintenu sa position ferme sur la question palestinienne. Le soutien envers la Palestine n’est pas seulement officiel, il est également populaire, avec des marches et des manifestations de solidarité qui se tiennent quotidiennement dans différentes villes. Officiellement, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a appelé les mouvements syndicaux à boycotter les produits israéliens. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a exprimé son soutien à la cause palestinienne, apparaissant dans une vidéo portant le keffieh palestinien et appelant à se tenir aux côtés du peuple palestinien.

Au Sénégal, la campagne sénégalaise pour la défense de Jérusalem et de la Palestine a demandé à la Cour pénale internationale d’enquêter sur les crimes de guerre commis par l’occupation israélienne dans la bande de Gaza. Le soutien au peuple palestinien et à sa cause a été exprimé par toutes les entités populaires et officielles au Sénégal, qui préside le Comité des Nations Unies pour la défense des droits du peuple palestinien.

Positions des pays arabes

En ce qui concerne les pays arabes d’Afrique, la position générale a été de soutenir le peuple palestinien. L’Algérie a réaffirmé sa position historique sur la question palestinienne et s’est réservé sur la déclaration finale de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères en raison de son équivalence entre le droit du peuple palestinien et les pratiques israéliennes. La Tunisie a adopté la même position que l’Algérie, le président Kaïs Saïed exprimant sa solidarité totale avec le peuple palestinien, tandis que le ministre tunisien des Affaires étrangères a affirmé que la solution réside dans l’unité collective des Arabes pour faire face à la guerre à Gaza.

De même, le Premier ministre du gouvernement de réconciliation nationale libyen, Abdul Hamid Dbeibah, a déclaré que ce qui se passe à Gaza est un crime de guerre complet, condamnant l’alignement occidental en faveur d’Israël au détriment du peuple palestinien. En revanche, le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a exprimé sa tristesse concernant la situation à Gaza, tout comme le gouvernement mauritanien qui a décrété un deuil de trois jours après le bombardement de l’« hôpital de la Madeleine ». Le Maroc a condamné les meurtres de civils des deux côtés et a souligné que la résolution de cette question palestinienne passe par le dialogue et les négociations.

L’Egypte, qui joue un rôle historique de médiation entre Israël et la résistance palestinienne, a condamné les meurtres des deux côtés dès le premier jour du conflit et a appelé à un cessez-le-feu. Alors que la situation évoluait, l’Egypte n’a pas ouvert le point de passage de Rafah fermé aux habitants de la bande de Gaza et a refusé de l’ouvrir pour évacuer les ressortissants étrangers, exigeant en contrepartie l’entrée d’une aide humanitaire dans la région.

Le rôle d’Israël en Afrique

Depuis sa création, Israël a cherché à établir des relations diplomatiques avec les pays africains. Pour Israël, ces relations revêtent une grande importance en raison de l’influence de la masse africaine dans la communauté internationale et du nombre de voix qu’elle représente au sein des organisations internationales. Pendant les années 1950, Israël a réussi à établir des relations avec des pays d’Afrique subsaharienne, à l’exception des pays arabes comme la Somalie et Djibouti. Israël est devenu observateur à l’Organisation de l’unité africaine et a réservé une place aux pays africains. Elle a établi des relations politiques, économiques et sociales avec des pays comme le Rwanda, le Kenya et l’Éthiopie. Israël a également cherché à renforcer ses relations avec des organisations régionales africaines, en envoyant le Premier ministre Benjamin Netanyahu assister à un sommet régional africain sur les questions de sécurité et de terrorisme en 2016 en Ouganda, avec la présence des chefs d’État et de gouvernement du Kenya, du Rwanda, de l’Éthiopie, du Soudan du Sud, de la Zambie et du Malawi. Le Premier ministre a également assisté l’année suivante au sommet du groupe économique des États de l’Afrique de l’Ouest (ECOWAS), malgré le boycott de certains dirigeants africains de ce sommet.

Ces dernières années, Israël a réussi à s’introduire en Afrique en établissant des relations avec le Sénégal, la Guinée, ainsi que le Tchad et le Mali, à majorité musulmane, et deux pays arabes, le Maroc et le Soudan. Le président de l’Union africaine a accepté de lui accorder une adhésion à l’organisation, avant que l’Algérie et l’Afrique du Sud n’interviennent pour suspendre l’ensemble du processus.

Source: Al Jazeera Net

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