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Foreign Policy analyse 3 options israéliennes face à l’Iran

par Sara
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Foreign Policy analyse 3 options israéliennes face à l'Iran

Foreign Policy analyse 3 options israéliennes face à l’Iran

Soudain, Gaza a disparu de la vue du public, et le monde attend de voir si Israël lancera une contre-attaque ou, plus précisément, comment il répondra à l’attaque de l’Iran, et jusqu’où le président américain Joe Biden ira pour contenir la situation, mettant en lumière 3 options pour Israël, selon le magazine américain Foreign Policy.

Foreign Policy met en garde contre les réponses hâtives d’Israël

Le magazine a mis en garde dans une analyse de son éditeur des questions de défense et de sécurité, Jack Detsch, contre l’engagement des dirigeants israéliens à lancer une contre-attaque, soulignant qu’ils ne doivent pas être aveuglés par des réponses impulsives, afin de ne pas perdre le soutien international acquis après l’attaque iranienne.

Les 3 options d’Israël pour répondre à l’Iran

Le magazine a identifié les options suivantes pour la réponse israélienne, en soulignant à chaque fois les avantages et les inconvénients potentiels de chacune :

  • Premièrement : Attaquer le programme nucléaire iranien
  • Téhéran pourrait être capable de produire une bombe nucléaire en quelques mois, selon certains hauts responsables américains l’année dernière. Cela rend les installations nucléaires iraniennes une cible attrayante pour les Israéliens, malgré le risque d’escalade.

    Michael Mulroy, un ancien responsable de la défense américaine, commente cette option en disant que le succès d’Israël dans la frappe des installations nucléaires iraniennes ou de la base industrielle de la défense de l’Iran confirmerait qu’Iran a commis une erreur stratégique en attaquant Israël.

    Cependant, si Israël échoue, Jonathan Lord, un ancien responsable de la défense américaine et directeur du programme sur la sécurité au Moyen-Orient au nouveau Centre de sécurité américain, estime que cela serait un revers majeur pour Israël et menacerait son alliance avec les pays arabes, selon lui.

    Bilal Saab, un associé à Chatham House à Londres et un ancien responsable de la défense américaine, met en garde contre le fait qu’une telle action pourrait causer des tensions et des contradictions entre Américains et Israéliens, expliquant que la dernière chose d’Israël à faire à ce stade est de perdre l’allié américain « à un moment critique et très dangereux », selon lui.

    ![Épée07367777 (ARCHIVE) – Les membres du Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) scandent des slogans lors d’une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la révolution islamique de 1979, sur la place Azadi (Freedom) à Téhéran, Iran, le 11 février 2019 (réémission du 13 février 2019). Selon le site officiel du CGRI (Sepahnews), un attentat à la bombe visant un bus transportant des membres de la Garde révolutionnaire de l’Iran dans le sud-est lointain du pays a tué au moins 27 personnes et en a blessé 13. EPA-EFE/ABEDIN TAHERKENAREH]

  • Deuxièmement : Cibler les dirigeants ou les militaires iraniens ou les sites à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Iran
  • Sans lien direct avec le programme nucléaire du pays, Israël pourrait viser des cibles sur le territoire iranien. Par exemple, il pourrait cibler un haut commandant militaire comme le commandant de l’armée de l’air du Corps des gardiens de la révolution islamique iranienne, Amir Ali Hajizadeh, accusé d’avoir été le cerveau des attaques de drones et de missiles subies par Israël.

    Israël peut également viser des sites militaires ou des entrepôts d’armes à l’intérieur du pays, voire des quartiers généraux du Corps des gardiens de la révolution islamique.

    Mulroy estime qu’Israël pourrait choisir de riposter directement en Iran, bien que les États-Unis tentent probablement de l’en dissuader pour contenir la situation.

    Le magazine estime qu’éliminer une cible de grande valeur en Iran donnerait à Israël plus de temps, suffisant pour envoyer un signal dissuasif à l’Iran sans mécontenter Washington.

    Cependant, il existe toujours un risque opérationnel d’échec lors de l’attaque d’un leader tel que Hajizadeh ou d’une installation appartenant au Corps des gardiens de la révolution islamique dans un contexte de forte vigilance iranienne.

    De plus, les pressions exercées par les États-Unis et d’autres pays pour agir avec retenue pourraient dissuader Israël d’une réponse rapide.

    ![Hamzeh-Kl-Weekly-Grand-J4A8GQ.jpg](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/01/%D8%AD%D8%B2%D8%A8-1704526488.jpg?w=610&resize=610%2C383)

  • Troisièmement : Frapper les « mandataires de l’Iran » ou mener des cyberattaques
  • Si les dirigeants israéliens s’inquiètent de l’escalade des tensions avec l’Iran, ils pourraient opter pour une réponse plus minimale en ciblant ceux que Washington appelle les mandataires de l’Iran au Moyen-Orient ou en lançant des attaques cybernétiques contre Téhéran.

    Dans ce contexte, le Hezbollah est considéré par le magazine comme le groupe mandataire le plus proche et le plus important de l’Iran dans la région, et Israël a déjà mené des représailles contre le groupe armé au Liban au cours des six derniers mois, mais il pourrait choisir de mener une campagne militaire plus intense.

    Cependant, cela comporte des risques pour Israël, car le Hezbollah essaie d’éviter une guerre totale avec Israël depuis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, selon le magazine. Un de ses auteurs souligne que si le Hezbollah décide de s’engager dans une guerre totale, cela représenterait une escalade dramatique, compte tenu de son grand arsenal de missiles, de ses combattants bien formés et entraînés au combat.

    Il ne fait aucun doute que le groupe subirait de lourdes pertes, mais il en irait de même pour Israël, selon le magazine. Cependant, Foreign Policy souligne qu’Israël se retrouve contraint de riposter à Téhéran après que ce dernier a osé attaquer directement sur son sol, soulignant que Netanyahou pourrait ressentir une forte pression de la part des militants de son gouvernement militaire pour une réponse plus forte.

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