Famine et aide rare frappent Khartoum, alerte de l’ONU
La Ministère du Développement Social de l’État de Khartoum a rapporté des histoires horribles de famine dans des zones récemment reprises par l’armée soudanaise des mains des forces de soutien rapide.
La situation humanitaire critique
Le directeur général du ministère, Sadiq Farini, a souligné que près de 98% des habitants de Khartoum ont besoin d’aide, que ce soit en nourriture, en médicaments ou en soutien psychologique, en particulier les enfants et les femmes.
Des histoires déchirantes de famine ont conduit des personnes à manger tout ce qui bouge, allant jusqu’à consommer des chats. Un médecin a réussi à sauver plusieurs personnes de la mort par inanition dans la région de Bantue, grâce à des perfusions et des bonbons, pendant le siège des ingénieurs au sud d’Omdurman.
La crise alimentaire et l’appel à l’aide
Farini a souligné l’augmentation des prix des produits alimentaires à Omdurman, mais a noté que leur disponibilité, malgré leur coût élevé, est préférable à leur absence totale. Les réserves alimentaires sont distribuées immédiatement, mais les aides reçues restent en deçà des besoins réels.
La directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies, Cindy MacKin, a averti que la guerre au Soudan pourrait entraîner la plus grande crise de famine au monde, avec 18 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire aiguë dans le pays.
Augmentation des prix et souffrance alimentaire
Les taux de famine et de malnutrition ont considérablement augmenté au Soudan depuis le début du conflit. Les prix des denrées alimentaires ont grimpé de 73% par rapport à l’année précédente et de 350% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, en raison de la dévaluation de la monnaie.
Un rapport des Nations Unies a révélé que 20,3 millions de personnes, soit 42% de la population, ont lutté pour se procurer de la nourriture en quantité suffisante l’année dernière, suite à l’éclatement du conflit en avril 2023.