Bond des prix de l’aluminium et du nickel après sanctions contre la Russie
Les prix de l’aluminium et du nickel ont augmenté après l’imposition de nouvelles sanctions par les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis contre les approvisionnements russes en métaux.
Impact des sanctions sur le marché mondial
Ces nouvelles sanctions interdisent effectivement le commerce des métaux russes nouvellement produits sur la London Metal Exchange et le Chicago Mercantile Exchange, provoquant des ondes de choc à travers les marchés mondiaux des matières premières selon le Financial Times.
Les prix de l’aluminium ont grimpé de manière significative, enregistrant une augmentation de 9,4 % lundi, réalisant ainsi les plus grosses gains en une seule journée depuis 1987. Le prix s’est ensuite stabilisé avec une augmentation de 3,7 %, se négociant à 2586 dollars la tonne.
Le nickel, élément essentiel dans les batteries de voitures électriques et l’industrie sidérurgique, a également connu une hausse de 2,7 %.
Parallèlement, les prix du cuivre ont augmenté de 0,4 %, atteignant près de 9500 dollars la tonne, soit le plus haut niveau en 22 mois.
Ces nouvelles sanctions occidentales visent à restreindre l’accès aux principaux marchés d’approvisionnement en métaux russes.
Réactions sur les marchés
La London Metal Exchange a déclaré qu’elle n’autoriserait pas le stockage des métaux russes produits après le 13 avril dans ses entrepôts. Cependant, les métaux produits avant cette date pourraient toujours être admis mais seront classés séparément.
Cette décision intervient alors que la London Metal Exchange fait face à une concentration élevée d’aluminium russe dans ses stocks, suscitant des inquiétudes quant à des prix de référence qui ne reflètent pas correctement le marché mondial.
Réassurance de la part de la Russie
Malgré les sanctions, Rusal, le plus grand producteur d’aluminium en Russie, a rassuré les parties prenantes quant à sa capacité à répondre à la demande mondiale.
Un porte-parole de Rusal a déclaré que « les mesures annoncées n’ont aucun impact sur la capacité de Rusal à fournir, car les solutions logistiques de livraison de Rusal, l’accès au système bancaire, la production totale et les systèmes qualité n’ont pas été affectés ».
Le banquier de chez Goldman Sachs, Nicholas Snowdon, a estimé que des pays comme la Chine, l’Inde et la Turquie sont susceptibles d’absorber les métaux russes délaissés par les marchés occidentaux.
Snowdon a commenté en disant : « Il y a toujours une forte demande mondiale pour les métaux produits en Russie, et ces marchés joueront un rôle crucial dans l’absorption des excédents ».