Baisse du rating d’Israël par S&P, quels impacts?
La semaine dernière, l’agence américaine Standard & Poor’s a abaissé la note de crédit à long terme d’Israël, passant de « AA- » à « A+ » après l’intensification des tensions avec l’Iran la semaine précédente. Cette révision, prévue pour le mois prochain, a été avancée en raison de l’augmentation significative des risques géopolitiques et sécuritaires en Israël selon le Jerusalem Post.
Cet abaissement fait suite à la décision récente de l’agence Fitch en avril de maintenir la note d’Israël à « A+ » avec une perspective négative et à la baisse du rating par Moody’s en février de cette année.
Le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, considère désormais la question de l’emprunt lors des décisions de politique monétaire (Reuters).
Impact sur l’économie israélienne
Cette nouvelle notation peut donner aux investisseurs une idée des risques associés à l’investissement dans un pays donné, comme l’achat d’obligations israéliennes. L’évaluation des agences tient compte de divers facteurs économiques et des événements à venir anticipés.
Le recul de la note implique un investissement plus risqué dans les obligations israéliennes, entraînant potentiellement des taux d’intérêt plus élevés pour compenser ce risque, rendant ainsi les dettes israéliennes plus coûteuses à rembourser.
Impact de la guerre
Le ministère israélien des Finances a indiqué la semaine dernière que la guerre dans la bande de Gaza a entraîné un doublement de l’endettement, faisant grimper la dette d’Israël à 160 milliards de shekels (43 milliards de dollars) en 2023, la moitié depuis le début du conflit en octobre dernier.
Ainsi, l’endettement total représentait 62,1% du PIB en 2023, en hausse par rapport à 60,5% en 2022 en raison de l’accroissement des dépenses militaires, prévoyant d’atteindre 67% en 2024.
Cette situation pourrait rendre le remboursement de la dette plus onéreux en raison de la dégradation du rating, impactant les décisions à venir, notamment celles de la Banque d’Israël sur les taux d’intérêt.
Conclusion
Ces révisions de notation en Israël envoient un message clair sur l’instabilité économique et les risques futurs, influençant potentiellement les investissements et la politique monétaire du pays. La nécessité de maintenir la stabilité financière pourrait devenir une préoccupation majeure pour la Banque d’Israël, dans un contexte où l’accessibilité aux marchés financiers et la capacité d’emprunter deviennent cruciales face aux coûts croissants de la guerre et de la reconstruction.