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Cour de Hong Kong interdit le chant protestataire Gloire à Hong Kong
Une cour d’appel de Hong Kong a interdit une chanson populaire écrite lors des manifestations pro-démocratie de 2019 dans ce territoire chinois.
Interdiction de « Gloire à Hong Kong »
L’interdiction de « Gloire à Hong Kong », prononcée mercredi, survient alors que les autorités du territoire cherchent à supprimer la chanson des résultats de recherche sur Internet et des plateformes de partage de contenu.
La décision du juge Jeremy Poon
Le juge Jeremy Poon, statuant en faveur du gouvernement de Hong Kong, a écrit mercredi que le compositeur de la chanson « avait l’intention d’en faire une ‘arme’ et qu’elle était devenue une telle ».
Effets de l’injonction
L’injonction vise à empêcher toute diffusion ou performance de la chanson « avec une intention criminelle » et à persuader les entreprises Internet de supprimer « les vidéos problématiques liées à la chanson » de leurs plateformes.
Controverse et critiques
Des critiques ont souligné que l’interdiction de diffuser la chanson réduit encore la liberté d’expression depuis la répression des manifestations à Hong Kong en 2019. Ils ont également averti que l’interdiction pourrait perturber le fonctionnement des géants de la tech et nuire à l’attrait de la ville en tant que centre d’affaires.
Réaction d’Amnesty International
Dans un communiqué après la décision, la directrice d’Amnesty International pour la Chine, Sarah Brooks, a déclaré que la campagne du gouvernement pour interdire la chanson était « aussi ridicule que dangereuse » et constituait une violation du droit international.
Disponibilité en ligne
En milieu d’après-midi mercredi, « Gloire à Hong Kong », dont l’artiste est crédité comme « Thomas and the Hong Kong People », était toujours disponible sur Spotify et Apple Music en anglais et en cantonais. Une recherche sur YouTube pour la chanson affichait également plusieurs vidéos et interprétations.
Google, Spotify et Apple sans commentaire
Google, Spotify et Apple n’ont pas immédiatement commenté la situation.
Actions du gouvernement de Hong Kong
Le gouvernement de Hong Kong s’est rendu devant les tribunaux l’année dernière après que Google a résisté à la pression pour afficher l’hymne national chinois en tête des résultats de recherche pour l’hymne de la ville plutôt que la chanson protestataire. Mais une cour inférieure a rejeté la tentative initiale du gouvernement en juillet dernier.
Respect des libertés malgré tout
Le gouvernement avait déjà demandé aux écoles d’interdire la chanson de protestation sur les campus, affirmant respecter les libertés protégées par la constitution de la ville, mais que « la liberté d’expression n’est pas absolue ».