L’Afrique du Sud critique Israël pour avoir enfreint les décisions de la CIJ
Lors d’une réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères de l’Union africaine à Addis-Abeba, la ministre des Relations internationales et de la Coopération de l’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a exprimé sa préoccupation quant aux actions d’Israël dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Elle a souligné que ces actes confirmaient les allégations présentées devant la Cour internationale de Justice selon lesquelles un génocide se déroulait dans les territoires palestiniens occupés.
Pandor a déclaré que Israël violait les décisions de la CIJ en poursuivant ses attaques à Gaza. Elle a déploré le fait que le monde laisse Israël ignorer ces décisions sans prendre de mesures pour protéger les civils innocents en déployant, par exemple, des forces de maintien de la paix.
La ministre a également condamné les crimes israéliens contre les journalistes, soulignant qu’il serait inacceptable que plus de 170 journalistes soient tués dans un conflit en Afrique, mais que cela semble toléré lorsque Israël est en cause.
L’Afrique du Sud a récemment déposé une demande urgente devant la Cour internationale de Justice pour mettre fin aux opérations militaires planifiées par Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Cette requête a suscité l’indignation d’Israël, qui a demandé jeudi à la CIJ de rejeter cette demande, estimant que les mesures provisoires prises il y a trois semaines couvraient déjà la situation des combats à Gaza dans son ensemble.
Le dernier assaut israélien sur Gaza a entraîné la mort de 28 663 Palestiniens et a blessé 68 395 personnes, dont la plupart étaient des enfants et des femmes, en plus de la disparition de milliers d’autres sous les décombres, selon les autorités palestiniennes.
La catastrophe humanitaire qui en a résulté a causé des destructions massives, une crise humanitaire sans précédent avec une pénurie critique de nourriture, d’eau et de médicaments, et le déplacement de près de deux millions de Palestiniens, soit plus de 85 % de la population de la bande de Gaza, selon les Nations unies.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël sera confronté à des poursuites devant la Cour internationale de Justice, l’instance judiciaire internationale suprême, pour des accusations de crimes de génocide contre les Palestiniens.