Vers une interdiction des écrans en crèche pour les moins de 3 ans
Le débat sur l’exposition des enfants aux écrans est relancé avec la proposition de loi déposée par deux députés Les Républicains, Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques. Ces derniers souhaitent interdire l’exposition des jeunes enfants aux écrans en crèche et chez les assistantes maternelles. Cette initiative vise à protéger la santé et le bien-être des tout-petits face à l’influence néfaste des écrans.
Une proposition de loi pour protéger les enfants
La proposition de loi déposée par les députés Les Républicains vise à mieux encadrer l’usage des écrans chez les enfants en bas âge. Cette interdiction s’appliquerait tant en crèche que chez les assistantes maternelles, avec pour objectif d’éviter une surexposition nuisible aux tout-petits. Il serait notamment question d’inscrire cette interdiction dans les critères d’agrément des professionnels de la petite enfance, ainsi que dans les contrats liant les assistantes maternelles aux enfants.
Un enjeu de santé publique
Selon les députés à l’origine de la proposition de loi, l’exposition des enfants aux écrans constitue un enjeu de santé publique majeur. Leur constat est appuyé par des études, notamment celle de Santé publique France révélant que les enfants de 2 ans passent en moyenne près d’une heure par jour devant les écrans. Cette surexposition peut avoir des conséquences néfastes sur le développement des enfants, notamment au niveau de la motricité, du langage et des relations sociales.
Les dangers de l’exposition précoce aux écrans
Les études scientifiques et les experts s’accordent pour dire que l’exposition des enfants aux écrans avant l’âge de 3 ans est nocive pour leur santé et leur développement. En effet, cette pratique peut entraîner des retards de langage, des perturbations dans les repères, et des difficultés relationnelles. L’ARCOM souligne que les écrans ne sont pas adaptés aux tout-petits et peuvent freiner leur développement cognitif. Des recherches menées par l’Inserm confirment que le temps d’exposition aux écrans est associé à de moins bons scores de développement cognitif global chez les jeunes enfants.
Une urgence selon les acteurs politiques et de santé
La protection des enfants contre la surexposition aux écrans est considérée comme une urgence par les députés à l’origine de la proposition de loi. Cette préoccupation est partagée par le gouvernement, notamment le président Emmanuel Macron, qui souhaite mieux contrôler l’usage des écrans chez les jeunes. En effet, seuls 13,7% des parents respectent la recommandation de ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans aux écrans, selon une étude. Il est donc impératif de sensibiliser sur les dangers que représente cette surexposition.