Lutte s’intensifie au Nord-Darfour, Le Point rapporte
Le magazine Le Point indique que les combats s’intensifient dans la région de Darfour depuis que les forces de soutien rapide ont pris le contrôle de la ville de Malit à l’est d’Al-Fashir mi-avril dernier. Les forces armées sont massivement déployées, appuyées par des groupes armés ayant abandonné leur neutralité en novembre dernier.
Situation critique
Selon le correspondant d’Addis-Abeba du magazine, Augustin Basilico, les forces de soutien rapide, dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagolo, alias « Hemetti », ont pris le contrôle stratégique de Malit, située à 60 kilomètres d’Al-Fashir. La ville abrite 2,5 millions d’habitants et de déplacés, étant la seule capitale parmi les cinq du Darfour à avoir résisté aux forces de soutien rapide depuis le début du conflit avec l’armée.
Inquiétudes croissantes
Une travailleuse humanitaire de la capitale nord du Darfour, Najwa Adam, déclare: « Nous vivons sous les bombardements, et le pire est peut-être à venir. » L’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a exprimé ses préoccupations quant au risque d’un « massacre à grande échelle ».
Risque de nettoyage ethnique
Les forces gouvernementales, soutenues par des groupes armés, notamment de nouveaux recrues et des signataires importants de l’accord de paix de Juba en octobre 2020, intensifient leurs actions. Les forces de Hemetti ont déjà perpétré des actes de nettoyage ethnique, notamment contre les tribus massalites.
Appel à l’action
Les organisations humanitaires alertent sur la situation désastreuse et les violations continues des droits de l’homme. La population est confrontée à une grave crise alimentaire et hydrique, aggravée par le blocus imposé par les forces de soutien rapide.