Paul Alexander et le poumon d’acier : une vie marquée par la lutte et la résilience
Paul Alexander, décédé à l’âge de 78 ans, a passé plus de 70 ans de sa vie dans une machine en acier qui lui permettait de respirer. Ses proches, ayant lancé une collecte de fonds sur GoFundMe en novembre 2002 pour lui venir en aide, ont annoncé sa disparition.
Paul Alexander, connu sous le pseudo @ironlungman sur TikTok, avait une page dédiée où il partageait son expérience de vie singulière, notamment sa lutte contre la poliomyélite.
Victime de la poliomyélite à l’âge de 6 ans
La cause exacte du décès de Paul Alexander reste inconnue, bien qu’il ait été hospitalisé en février dernier en raison de la Covid-19. Cependant, c’est la poliomyélite, une maladie virale et contagieuse presque éradiquée de nos jours, qui a bouleversé sa vie alors qu’il était enfant.
À l’âge de 6 ans, Paul Alexander a contracté la polio, une maladie provoquée par le poliovirus qui peut entraîner des paralysies des membres, des déformations irréversibles et même des atteintes respiratoires graves menant à une assistance respiratoire, comme dans son cas.
Le poumon d’acier, une technologie du XXe siècle au service de la respiration
Inventé en 1927, le poumon d’acier était un appareil de ventilation largement utilisé au XXe siècle pour aider les personnes souffrant de graves insuffisances respiratoires, notamment les patients atteints de poliomyélite ayant une paralysie du diaphragme.
Le fonctionnement du poumon d’acier se basait sur la création d’une pression négative autour du thorax du patient, facilitant ainsi l’entrée d’air dans les poumons. Cette technologie a aujourd’hui été largement remplacée par des ventilateurs en pression positive.
La poliomyélite : une maladie presque éradiquée grâce à la vaccination
Grâce à l’introduction de la vaccination contre la polio, la maladie infectieuse qui a causé de nombreuses épidémies dans les années 1950-1960 est en voie d’éradication dans le monde. En France, la vaccination est devenue obligatoire en 1964, contribuant à la quasi-disparition de la maladie.
Selon l’OMS, il ne reste aujourd’hui que deux pays où la poliomyélite est encore endémique, marquant un progrès significatif dans la lutte contre cette maladie.