Les phases de l’addiction à l’alcool et leurs signes
L’addiction à l’alcool, anciennement appelée alcoolisme, est une problématique complexe qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur la vie d’une personne. Les spécialistes de l’addiction préfèrent désormais utiliser les termes d’**addiction à l’alcool** ou de troubles de l’usage d’alcool pour décrire cette maladie. Selon le Pr Mickaël Naassila, professeur de physiologie, l’addiction à l’alcool est une maladie caractérisée par des critères de diagnostic précis.
Il est essentiel de reconnaître les signes d’une possible addiction à l’alcool afin d’agir rapidement et efficacement. Certains symptômes doivent vous alerter, tels que l’incapacité à vous passer d’une consommation d’alcool, l’augmentation de la quantité bue ou de la fréquence de consommation, l’incapacité à arrêter de boire une fois que vous avez commencé, le besoin de boire en cachette, le développement d’une tolérance nécessitant une quantité plus importante d’alcool pour les mêmes effets, des envies irrépressibles de consommer de l’alcool, le temps passé à chercher et consommer des boissons alcoolisées, ainsi que la perte d’intérêt pour d’autres activités.
Si vous vous interrogez sur votre propre consommation d’alcool ou si vos proches vous ont alerté sur celle-ci, il est important d’évaluer votre situation. Un alcootest en ligne tel que le questionnaire AUDIT peut vous aider à déterminer si votre consommation est à faible risque, à risque ou à risque de dépendance. Il est crucial de comprendre que des problèmes de santé liés à une consommation excessive d’alcool peuvent survenir même sans dépendance avérée.
Les différents niveaux de sévérité de l’addiction à l’alcool
La gravité des troubles liés à l’usage d’alcool varie d’une personne à l’autre. Selon le Pr Naassila, l’intervention doit être adaptée au niveau de sévérité de l’addiction. En cas de dépendance légère à modérée, des entretiens motivationnels ou des thérapies cognitivo-comportementales peuvent être recommandés. Pour une dépendance modérée à sévère, un traitement médicamenteux associé à une psychothérapie peut être nécessaire.
Il est essentiel de reconnaître que même une consommation d’alcool modérée peut entraîner des risques pour la santé. Une consommation quotidienne supérieure à deux verres peut contribuer au développement de divers problèmes de santé, notamment des cancers de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du colon-rectum, et, chez les femmes, du sein. De plus, la consommation d’alcool est associée à des maladies chroniques telles que les maladies du foie, du pancréas, les troubles cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, ainsi que des troubles mentaux comme l’anxiété, la dépression et un risque accru de démence précoce.
Pour limiter les risques liés à la consommation d’alcool, les recommandations françaises préconisent de ne pas dépasser dix verres standard par semaine, de ne pas consommer plus de deux verres par jour, d’avoir des jours de la semaine sans alcool, et de réduire la quantité d’alcool bue à chaque occasion.