#MeToo à l’hôpital : Enquête sur un médecin controversé par Paris Match
Après avoir secoué le milieu de la culture, le mouvement #MeToo révèle désormais des réalités troublantes au sein des hôpitaux français. Une vaste enquête menée par le magazine Paris Match met en lumière des comportements inappropriés de certains médecins. Dans une interview et un livre, la Pré Karine Lacombe a publiquement dénoncé un médecin qualifié de « prédateur ».
Dans ses déclarations, la Pré Karine Lacombe a partagé des expériences personnelles d’agressions sexuelles subies dans le milieu médical. Elle a décrit des gestes déplacés tels qu’une main entre les cuisses, des effleurements de seins et des allusions grivoises, des actes qui, de nos jours, seraient clairement qualifiés d’agressions sexuelles. Elle a notamment déclaré dans Le Monde : « J’ai fréquemment observé et subi des actes qui seraient aujourd’hui qualifiés d’agressions sexuelles : une main entre les cuisses, un effleurage de seins, des allusions grivoises. »
Identification du médecin controversé
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Lors de son intervention dans les colonnes de Ouest-France, la Pré Karine Lacombe mentionne avoir recroisé un urgentiste connu pour être un prédateur sexuel, soulignant ainsi la persistance de comportements dérangeants dans le milieu médical. Elle a partagé un échange significatif avec lui, où il exprimait son opinion sur le mouvement #MeToo, laissant transparaître un sentiment de frustration face à l’évolution des normes sociales.
Interrogée par Paris Match, la Pré Lacombe a confirmé l’identité de ce médecin, nommément Patrick Pelloux. Elle a expliqué : « Oui, c’est bien lui dont il s’agit. Je ne l’ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexué et l’universalité de la question. »
Le témoignage de la Pré Karine Lacombe
La Pré Karine Lacombe a partagé des souvenirs marquants de son expérience lors de l’été de la canicule en 2003 aux urgences de l’établissement du XIIe arrondissement de Paris. Elle a décrit un environnement qui favorisait les comportements inappropriés, notamment la présence d’un médecin senior aux attitudes déplacées et aux mains baladeuses.
Dans son récit, elle évoque un incident où un confrère a eu un comportement inacceptable envers une interne, mettant en lumière la banalisation de ces gestes déplacés au sein du milieu médical. Ces agissements, autrefois tolérés ou minimisés, sont aujourd’hui remis en question à juste titre.
La réaction de Patrick Pelloux
Confronté aux déclarations de la Pré Karine Lacombe, le médecin Patrick Pelloux a réfuté ces accusations en les qualifiant d’infondées. Il a exprimé sa surprise et son indignation face à ces allégations, affirmant n’avoir jamais commis d’agressions sexuelles. Cependant, il reconnaît une atmosphère passée plus indulgente envers des comportements qui, aujourd’hui, ne seraient plus acceptés.
Il a déclaré lors de son entretien : « Alors là, je suis sur le cul. Putain, je vais être obligé de lui coller un procès… N’importe quoi, je n’ai jamais agressé personne. Jamais ! On était trop grivois comme on l’était alors, voilà. Ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on rigolait bien ! »