Burhan depuis Al-Qadarif: Pas de dialogue avant la fin du combat
Le président du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, a déclaré hier qu’il n’y aura aucun rôle pour « Khan » dans la gestion future du pays, affirmant qu’aucun dialogue n’est prévu avant la fin du combat.
Lors d’une brève allocution après avoir prié la prière de l’Aïd al-Fitr hier, Burhan a souligné que seuls ceux qui ont résisté à l’injustice et aux violations commises selon lui par des milices pourront diriger le Soudan à l’avenir.
Dans son discours dans l’une des mosquées d’Al-Qadarif (est), le président du Conseil de souveraineté a déclaré qu’aucun dialogue n’est envisageable avant la fin du combat, affirmant : « Notre prochain Aïd, inchallah, se déroulera sans Janjawid, mercenaires ou agents étrangers. »
Il a également souligné que les Soudanais sont désormais capables de distinguer entre ceux qui les soutiennent et ceux qui sont contre eux, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays.
Contexte des déclarations de Burhan
Ces déclarations interviennent lors d’une visite au cours de laquelle il a rendu visite à un certain nombre de blessés, un jour après une attaque de drones non identifiés contre des sites à Al-Qadarif.
Elles surviennent alors que l’armée soudanaise mène des opérations militaires sur plusieurs fronts pour reprendre le contrôle des zones occupées par les forces du soutien rapide à Khartoum et dans les régions du Grand Nil et du Darfour.
Il convient de noter que ce conflit a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée dirigée par Burhan et les forces du soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo (Hemetti), ancien numéro deux du pouvoir militaire, et a entraîné la mort de milliers de personnes.
Impact humanitaire et chiffres alarmants
Ce conflit a entraîné le déplacement de près de 8 millions de personnes, plus de 1,5 million d’entre elles se sont réfugiées dans les pays voisins, selon les Nations unies. Il a également provoqué une catastrophe humanitaire, avec environ 25 millions de personnes (plus de la moitié de la population) ayant besoin d’aide, dont environ 18 millions souffrent d’une grave insécurité alimentaire, selon les données des Nations unies.