Épidémie de goutte en Polynésie française
Une épidémie de goutte sévit actuellement en Polynésie française, touchant 15% de la population, soit 16 fois plus que dans le reste du monde. Selon une enquête publiée dans le Lancet Global Health, environ 66% de la population présente une hyperuricémie, un facteur précurseur de la goutte. Cette maladie, caractérisée par un excès d’acide urique dans le sang, entraîne la formation de microcristaux qui provoquent des inflammations articulaires, communément appelées des crises de goutte.
Les conséquences de la goutte
La goutte, bien plus qu’une simple inflammation articulaire, est associée à divers troubles métaboliques tels que le diabète de type 2 et une augmentation de l’indice de masse corporelle. Les personnes atteintes de goutte ont également un recours aux soins de santé significativement plus élevé que les non-goutteux. En Polynésie française, la prise en charge de la goutte est loin d’être optimale, avec très peu de patients recevant des doses adéquates de traitement. Il est crucial de traiter efficacement la goutte pour réduire la douleur, prévenir les complications et éviter la formation de calculs rénaux.
Les origines génétiques de la goutte
La survenue de la goutte est souvent liée à des facteurs génétiques. Dans de nombreuses familles, le risque de développer la maladie est plus élevé en raison d’un défaut d’élimination de l’acide urique causé par des mutations génétiques. Une étude basée sur les données de l’enquête Ma’i u’u a révélé que la goutte est un problème majeur de santé publique en Polynésie française, touchant plus de 25% des hommes et 3% des femmes. La goutte constitue donc un défi urgent à relever pour la population polynésienne en général.
La nécessité d’une prise en charge adéquate
Le traitement de la goutte est essentiel pour contrôler les symptômes, prévenir les complications et améliorer la qualité de vie des patients. En ciblant une baisse de l’uricémie en dessous d’une valeur seuil, le traitement de fond vise à dissoudre les urates responsables de la maladie. Malgré les défis rencontrés en Polynésie française, il est primordial de sensibiliser et d’éduquer la population sur la goutte, ses origines et ses moyens de prévention.