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Deces du celebre compositeur irakien Kokab Hamza

par Sara
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Deces du celebre compositeur irakien Kokab Hamza

Décès du célèbre compositeur irakien Kokab Hamza

Le compositeur irakien renommé Kokab Hamza est décédé hier soir, le mardi 2 avril 2024, en raison d’un problème de santé survenu la veille. Il a été admis à l’hôpital au Danemark avant de rendre l’âme quelques heures plus tard, laissant derrière lui un héritage musical important avec des chansons célèbres telles que « YaNajma », « Al Qantarah Baïda », et « Ya Tuyur Al Tayara », ainsi que plusieurs œuvres théâtrales.

Hamza est considéré comme l’une des icônes du mouvement national et culturel en Irak, ses mélodies et chansons ayant constitué une part essentielle de la mémoire collective et de l’émotion populaire.

Parcours musical et contribution artistique

Né dans la province de Babylone, Hamza a étudié à l’Institut des Beaux-Arts de Bagdad avant de poursuivre sa formation au Conservatoire de Musique. Il a commencé sa carrière en tant que professeur à Nassiriya et à Basra, pour ensuite intégrer un groupe musical basraoui au milieu des années 1960. Sa première composition, intitulée « Amal », fut présentée au public, suivi en 1969 par la chanson « Marbeta » sur des paroles de Tariq Yassin, interprétée par la chanteuse Ghada Salem sur les ondes de Bagdad. Malgré un succès mitigé, Hamza a continué à explorer la musique arabe moderne tout en préservant une essence traditionnelle, se tournant vers l’étude du folklore et du muwashahat.

Il a ensuite composé des mélodies aux structures musicales et expressions novatrices, marquant ainsi le début d’une carrière artistique florissante. Parmi ses chansons les plus célèbres figurent « Huma Thalatha Lil Madariss Yaruhun » de l’auteur Diaa Kazaz, interprétée par la chanteuse irakienne Maida Nahzat, « Min Tamshi » chantée par Saadoun Jaber, « Shouq Al Hamaam » par Fadel Awad, et « Wayn Ya Al Mahboub ». Ses chefs-d’œuvre incluent également « Al Qantarah Baïda », « Bustan Al Banafsaj », « Makateeb » et « Ya Tuyur Al Tayara ».

Ses mélodies ont été associées à de nombreux chanteurs en Irak et dans le monde arabe, notamment la chanteuse syrienne Assala Nasri, le chanteur koweïtien Abdullah Al Ruwaished, et les artistes irakiens Maida Nahzat, Saadoun Jaber, Fadel Awad, Ghada Salem, Hussein Namaa, entre autres.

Découvreur de talents et héritage international

Reconnu pour avoir révélé de nombreux talents vocaux, Hamza a été surnommé « Découvreur de stars ». Parmi les artistes qu’il a découverts se trouvent Hussein Namaa, Star Jabaar, Saadoun Jaber et Ali Rashid. Il a également introduit la chanteuse marocaine Asmaa Lamnawar au public pour la première fois, en lui composant la chanson « Dumoo’ Eeisis » en 1997.

Exil et influences musicales

Contraint de quitter l’Irak en 1974, Hamza s’est rendu en Tchécoslovaquie, puis en Union soviétique, où il a poursuivi ses études musicales en Azerbaïdjan. Il a ensuite voyagé entre la Syrie, les États-Unis et la région du Kurdistan irakien, avant de s’installer au Danemark en 1989. Pendant cette période, il a sorti plusieurs compositions musicales, dont « Waadaan Babyl » en 1992 et « Al Jaraad Yaghzo Babyl ».

Dans une interview précédente avec l’Agence de Presse irakienne « WAA », Hamza a expliqué les raisons de son départ anticipé de l’Irak, évoquant son sentiment de déracinement dans son pays depuis les années soixante et soixante-dix en raison du manque de liberté et de représentation des valeurs qui lui sont chères. Son exil lui a permis d’explorer davantage la musique internationale, évoluant artistiquement et se plongeant dans de nouvelles expériences musicales et interprétatives.

Hamza a également abordé les différences entre sa génération et les générations ultérieures, notant que sa génération se distinguait par son engagement envers des causes spécifiques, avec des chansons en lien avec le pays et ses habitants. Il a exprimé des réserves quant à la qualité des chansons et de la production artistique irakiennes depuis les années quatre-vingt-dix, selon son point de vue.

Resté en exil jusqu’à son décès hier soir, Hamza a quitté ce monde en laissant derrière lui un héritage musical exceptionnel, faisant de lui l’une des figures musicales les plus marquantes du monde arabe.

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