Chinua Achebe, fusion du style européen et de l’oralité nigériane
Malgré le fait que l’écrivain nigérian Chinua Achebe (1930-2013) n’ait pas publié plus de cinq romans, il a réussi à inscrire son nom avec talent dans l’histoire de la littérature mondiale en tant qu’écrivain respecté. Ses romans ont représenté une avancée majeure dans l’histoire de la littérature africaine en général, et plus particulièrement dans celle écrite en anglais, contribuant ainsi à sa renommée internationale.
Achebe s’est efforcé à travers ses romans de lire l’expérience de la colonisation européenne en Afrique et de dépeindre ce qui s’est passé sur ce continent après le départ des colons. Une fois que certaines élites africaines ont pris le contrôle, elles ont exercé un pouvoir autoritaire extrême, rendant la vie des populations plus difficile qu’à l’époque de la colonisation.
Un tournant important
Le roman « Things Fall Apart » d’Achebe est devenu un classique de la littérature, traduit dans plus de 50 langues étrangères. Il a marqué un tournant crucial dans les années cinquante et soixante du XXe siècle pour la plupart des auteurs originaires du continent africain.
Au cœur du personnage
Les œuvres majeures d’Achebe, où il analyse les mécanismes du pouvoir et la corruption des fonctionnaires des États modernes en Afrique, offrant une image sombre de ce qui se passe dans son pays le Nigeria et dans le reste du continent, l’ont placé dans une position toujours prééminente.
« Things Fall Apart »
Le roman « Things Fall Apart » a reçu une reconnaissance importante en tant qu’une des œuvres les plus importantes de la littérature africaine du XXe siècle. Achebe a réussi à combiner le style narratif européen avec l’héritage narratif oral des tribus Igbo du Nigeria, donnant ainsi les premiers signes de la collision entre la colonisation occidentale et les peuples africains à la fin du XIXe siècle.
La deuxième œuvre
Le roman « No Longer at Ease » publié en 1960 par Achebe, considéré comme sa deuxième œuvre romanesque, fait suite à « Things Fall Apart ». Il tire son titre d’une célèbre citation du poète T.S. Eliot, reflétant les désillusions qui affectent l’homme dans ses illusions trompeuses, mettant en avant la relation explicite entre ce poème et le roman.
« Arrow of God »
Dans le roman « Arrow of God », publié en 1964 comme troisième œuvre d’Achebe, il observe une autre étape de l’évolution de la société africaine, marquée par la consolidation de la colonisation sur le continent.