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Nouvelle Ligue des Champions, Clé des Profits Accrus

par michelle
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Nouvelle Ligue des Champions, Clé des Profits Accrus

Nouvelle Ligue des Champions, Clé des Profits Accrus

Les clubs de football cherchent constamment à augmenter leurs revenus, que ce soit par le biais des droits télévisés ou des activités commerciales. Cette volonté est le moteur des modifications apportées aux compétitions de football, notamment la Ligue des Champions d’Europe. Chaque changement suscite des questions sur les objectifs financiers qui les sous-tendent.

Face aux menaces représentées par la Super League européenne et aux préoccupations des grands clubs concernant la faiblesse de leurs revenus, l’Union des associations européennes de football (UEFA) n’a pas trouvé d’autre solution que de mettre en place un nouveau système de compétition qui débutera dès la saison 2024-2025. Ce système inclura un plus grand nombre d’équipes, entraînant ainsi un nombre de matchs plus important et des gains financiers accrus.

Le Nouveau Format de la Ligue des Champions d’Europe

Le nouveau format prévoit une augmentation du nombre d’équipes participantes de 32 à 36, ce qui se traduira par une augmentation du nombre de matchs de 125 à 189. Les places qualificatives seront réparties comme suit :

  • 32 équipes se qualifieront selon les critères actuels de manière habituelle.
  • 4 places supplémentaires seront attribuées selon les critères suivants :
  • Une place pour le club classé troisième dans le pays classé cinquième continentalement.
  • Une place pour le club champion de son pays, augmentant ainsi le nombre d’équipes qualifiées via le « Chemin des Champions » de 4 à 5.
  • Deux places supplémentaires pour les fédérations dont les équipes ont obtenu les meilleures performances collectives lors de la saison précédente (total des points divisé par le nombre d’équipes participantes).

Le format abandonnera la phase de groupes au profit d’une phase de ligue unique, où chaque équipe disputera 8 matchs contre des adversaires différents, moitié à domicile et moitié à l’extérieur. Les huit premières équipes se qualifieront pour les huitièmes de finale après accumulation des points (3 points par victoire, 1 point par match nul), avec suppression du passage en Ligue Europa.

Répartition des Gains

Le nouveau format apporte des changements majeurs dans la répartition des revenus, mettant davantage l’accent sur la performance sur le terrain, la valeur des droits de diffusion dans le pays du club, et le classement de l’UEFA.

Chaque équipe parmi les 36 en lice pour la phase de groupe recevra 18,62 millions d’euros, légèrement plus élevé que les gains actuels de la phase de groupes qui s’élèvent à seulement 15,5 millions d’euros par équipe. En cas de victoire, chaque équipe recevra une prime de 2,1 millions d’euros par match, et 700 000 euros en cas de match nul.

De plus, les équipes atteignant directement les huitièmes de finale recevront un bonus d’un million d’euros, tandis que celles se classant de la neuvième à la seizième place recevront un montant d’un million d’euros. Il y aura également des primes de 12,5 millions d’euros pour les quarts de finale, de 15 millions d’euros pour les demi-finales, et 6,5 millions d’euros pour le vainqueur, soit une augmentation de 10 millions d’euros par rapport aux prix actuels pour le vainqueur.

Le Timing Opportun

Ces changements interviennent dans un contexte de crises financières touchant les clubs depuis la pandémie de COVID-19, suivie de la guerre russo-ukrainienne. Une étude menée auprès de 20 clubs européens, dont le FC Barcelone, Liverpool, Tottenham, Ajax et le Real Madrid, a révélé une diminution nette des bénéfices totaux de 3057 millions d’euros au cours des années 2021 et 2022.

Ces ajustements constituent à la fois une bouée de sauvetage pour les clubs et un moyen pour l’UEFA de répondre aux aspirations des clubs tout en préservant son rôle et son image. Ils interviennent après la tentative avortée de création de la Super League par les grands clubs, qui visait à réformer leur économie mais fut stoppée sous la pression de l’UEFA. Ainsi, ces changements offrent un compromis permettant aux clubs d’augmenter leurs revenus tout en déchargeant l’UEFA du poids des confrontations avec les institutions clubistiques.

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