Sondage : 53 % des Israéliens favorables au retrait de Philadelphie
Un nouveau sondage révèle qu’un peu plus de la moitié des Israéliens soutiennent le retrait de l’axe de Philadelphie à la frontière entre Gaza et l’Égypte en faveur d’un accord pour la libération des captifs israéliens.
Confiance ébranlée
Selon les résultats, 61 % des Israéliens interrogés déclarent ne pas avoir confiance dans la gestion du conflit par le Premier ministre Benyamin Netanyahou. Seuls 32 % affirment lui faire confiance pour gérer la situation, tandis que 7 % indiquent ne pas avoir d’opinion à ce sujet.
Le sondage, réalisé par l’institut non gouvernemental « Kantar » pour le compte de la chaîne de télévision israélienne, a vu ses résultats publiés mercredi soir, sans indication de la taille de l’échantillon.
Opinions sur l’axe de Philadelphie
Cinquante-trois pour cent des Israéliens estiment qu’il est nécessaire de renoncer à la souveraineté sécuritaire sur l’axe de Philadelphie pour aboutir à un accord avec le mouvement Hamas concernant le retour des captifs.
À l’inverse, 29 % des Israéliens considèrent essentiel de maintenir le contrôle sur cette région, en dépit du coût élevé que cela pourrait engendrer pour parvenir à un accord. De plus, 18 % des interrogés n’ont pas encore cristallisé leur opinion sur le sujet.
État des négociations
Les négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, entre Tel-Aviv et Hamas, ont atteint un tournant décisif, en raison de l’insistance de Netanyahou sur la poursuite des hostilités et son attachement aux axes de Philadelphie et de Nitsarim au sud et au centre de la bande de Gaza. Hamas exige, quant à elle, un retrait total des forces israéliennes de la région et le retour des déplacés sans conditions.
Évolution politique
Les résultats du sondage indiquent que le parti d’opposition Kahol Lavan, dirigé par Benny Gantz, est redevenu le parti dominant en Israël, avec trois sièges supplémentaires par rapport au dernier sondage effectué le 22 août dernier. En cas d’élections aujourd’hui, Gantz obtiendrait 23 sièges sur 120 à la Knesset (parlement israélien).
Le parti Likoud de Netanyahou a vu son nombre de sièges diminuer de deux, se plaçant à 22 sièges, tandis que le parti Yesh Atid, dirigé par l’opposant Yair Lapid, a gagné un siège pour atteindre 14 sièges.
Le paysage électoral
Parmi les alliés du Likoud au sein de la coalition gouvernementale, le parti religieux Shas obtient 10 sièges (sans changement), tandis que Yahadut HaTorah se retrouve également à 10 sièges, avec une perte d’un siège.
Le parti Otzma Yehudit, dirigé par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, conserverait 8 sièges, tandis que le parti Sionisme religieux, dirigé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, resterait à 4 sièges.
Les résultats des deux partis arabes représentés à la Knesset, la Liste arabe unie et la coalition arabes, resteront également inchangés avec 5 sièges chacun. En revanche, le parti Nouvel espoir, dirigé par Gideon Sa’ar, ne dépasse pas le seuil de 3,25 % pour entrer à la Knesset.
Stabilité du gouvernement
Selon le sondage, l’actuelle coalition obtiendrait 51 sièges si des élections avaient lieu aujourd’hui, ce qui est en deçà des 61 sièges nécessaires pour former un gouvernement. Le soutien des Israéliens à Netanyahou pour le poste de Premier ministre a chuté à 30 %, comparé à 36 % lors du dernier sondage, tandis que l’appui à Gantz a augmenté, atteignant 37 % contre 30 % précédemment.