Pays arabes pro-Israël confrontés à la colère populaire
Jack Khoury, éditeur des affaires arabes au journal israélien Haaretz, prévoit que les pays arabes ayant pris position aux côtés d’Israël lors de sa guerre contre Gaza et lors de la récente attaque iranienne, auront du mal à justifier leur alliance sans précédent avec Tel Aviv auprès de leurs peuples.
Khoury souligne que ces pays, qualifiés de « modérés » par Tel Aviv, ont choisi de se ranger du côté de l’axe américano-israélien lorsque mis à l’épreuve.
Des défis complexes pour les pays arabes
L’attaque iranienne a posé des défis complexes aux pays de la région qui se sont retrouvés pour la première fois pris entre Israël et l’Iran, les obligeant à prendre des mesures concrètes avec l’escalade du conflit entre les deux pays.
Certains pays se sont mis en état d’alerte maximale et ont fermé leur espace aérien avant l’attaque iranienne, une mesure inédite même lors de la première guerre du Golfe, selon l’auteur de l’article.
Collaboration secrète et objectif clair
L’auteur révèle que certains pays ont participé à la préparation de l’attaque iranienne en fournissant des renseignements, tandis que d’autres ont pris des mesures discrètes, sachant que leurs intérêts n’étaient pas directement menacés, l’objectif de l’attaque étant uniquement Israël.
Les dirigeants arabes n’ont pas publiquement déclaré leur collaboration avec Washington et donc indirectement avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, mais ils perçoivent cette coopération comme visant à empêcher une guerre totale aux conséquences catastrophiques pour la région dans son ensemble.
Pression sur Israël pour la retenue
C’est précisément pour cette raison – selon Khoury – que ces mêmes pays exercent actuellement des pressions sur Israël pour ne pas riposter à l’attaque iranienne.
D’un point de vue régional, une guerre potentielle serait bien plus dangereuse que toute guerre précédente dans la région, selon l’article de Haaretz.