Pas de preuves d’armes chimiques russes en Ukraine, déclare l’ONU
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré aujourd’hui que les informations qu’elle a reçues concernant l’utilisation par la Russie d’armes chimiques en Ukraine « ne sont pas étayées par des preuves suffisantes ».
L’organisation a souligné dans un communiqué qu’elle n’avait pas encore reçu de demande officielle pour enquêter sur ces allégations, après que les États-Unis aient accusé la semaine dernière la Russie d’utiliser du « gaz chimique » tel que le chlorobenzyl contre les forces ukrainiennes, « violant ainsi la Convention sur l’interdiction des armes chimiques » entrée en vigueur en 1997 et ratifiée par la Russie.
Accusations croisées entre la Russie et l’Ukraine
La porte-parole de l’organisation, Elizabeth Witcher, a déclaré dans un communiqué que la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement d’utiliser des armes de ce type et ont informé l’OIAC, soulignant que « les informations fournies jusqu’à présent par les deux parties et celles détenues par le Secrétariat ne sont pas étayées par des preuves suffisantes ».
Witcher a souligné que « la situation reste instable et très préoccupante quant à la possibilité d’une reprise de l’utilisation de substances chimiques toxiques comme armes ».
Les démentis du Kremlin
Le Kremlin avait précédemment rejeté les accusations américaines, les jugeant sans fondement, et a affirmé que « la Russie a toujours été et restera fidèle à ses engagements en vertu du droit international ».
Le chlorobenzyl a été largement utilisé comme gaz asphyxiant pendant la Première Guerre mondiale, et les Centers for Disease Control and Prevention américains le décrivent comme une « substance pulmonaire corrosive » pouvant provoquer une hypersensibilité sévère de la peau, des yeux et du système respiratoire. Son utilisation est interdite par l’OIAC, selon l’Agence France-Presse.