Le Parlement de l’UE s’apprête à approuver l’interdiction du travail forcé visant la Chine
Les législateurs de l’Union européenne sont sur le point de voter pour interdire les produits fabriqués en utilisant le travail forcé dans le cadre d’une nouvelle loi qui vise la Chine, risquant ainsi des tensions avec Beijing.
La loi soumise au vote ce mardi ne mentionne pas directement la Chine, mais de nombreux législateurs espèrent qu’elle sera utilisée pour bloquer les importations en provenance de Chine, notamment celles impliquant la région où vit la minorité musulmane des Ouïghours.
Violation des droits de l’homme en Chine
Les groupes de défense des droits humains affirment qu’au moins 1 million de personnes, principalement des membres de minorités musulmanes, ont été détenues dans la région du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine, et font face à une série d’abus, notamment la stérilisation forcée des femmes et le travail forcé.
Adoption de la loi par le Parlement européen
Avec le feu vert du Parlement européen après un vote à Strasbourg, en France, le texte définitif deviendra officiellement une loi suite à l’approbation finale des 27 États membres de l’UE.
Éradication du travail forcé sur les marchés européens
Les nouvelles règles visent à éliminer le travail forcé des marchés européens. Les États membres de l’UE pourront retirer les produits fabriqués en utilisant le travail forcé ainsi que les biens fabriqués dans le bloc composés de matériaux fabriqués à l’étranger en utilisant le travail forcé.
Mesures mises en place
Sous les règles, la Commission européenne aura le pouvoir de lancer des enquêtes en cas de soupçons concernant les chaînes d’approvisionnement dans les pays hors de l’UE. En cas d’utilisation avérée de travail forcé, les produits seront saisis aux frontières et retirés du marché européen et des détaillants en ligne.
Si le risque se situe dans un État membre, l’autorité locale de ce pays enquêtera sur les produits présumés fabriqués en utilisant le travail forcé.
Coopération internationale contre le travail forcé
La députée européenne Leitao Marques a appelé à une étroite collaboration avec les partenaires de l’UE comme les États-Unis « pour empêcher les opérateurs bloqués par un pays de vendre leurs produits fabriqués avec du travail forcé ailleurs ».