Les responsables israéliens saluent le rôle du Qatar, Netanyahu critique
Les responsables israéliens ont souligné qu’aucun autre pays que le Qatar n’était capable de parvenir à un accord, selon la chaîne de diffusion israélienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ouvert hier dimanche le Conseil de guerre israélien en critiquant la délégation de négociation.
Les responsables israéliens ont déclaré que l’attaque d’Israël contre le Qatar survient malgré le fait qu’Israël avait demandé à Doha, via les États-Unis, d’accueillir le Leadership du Mouvement de résistance islamique, le Hamas, sur son territoire. L’armée israélienne avait fourni au Qatar les noms de familles nécessiteuses à Gaza.
Doha aurait répondu favorablement aux demandes israéliennes, ce qui, selon les autorités, ne justifie pas l’attaque d’Israël. De son côté, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a déclaré récemment que Doha « refuse l’exploitation de sa médiation à des fins politiques étroites par certains », ajoutant que le Qatar « réévalue actuellement cette médiation de manière complète et précise ».
Le Cheikh Mohammed bin Abdulrahman a affirmé que « le Qatar a dès le départ promis de contribuer positivement aux négociations et de combler le fossé entre les parties », soulignant que « cela prend du temps en raison de divergences importantes ».
Conseil de guerre
La chaîne de diffusion israélienne a rapporté que Netanyahu a attaqué la délégation israélienne lors de l’ouverture de la réunion du Conseil de guerre pour la première fois en 12 jours. Netanyahu a déclaré que les fausses informations fournies par l’équipe de négociation ne font qu’entraver les efforts de libération des « enlevés » et semer le désespoir parmi les familles, poussant le Hamas à s’obstiner dans sa position.
Le Premier ministre aurait menacé d’exclure quiconque divulguerait des informations sur l’accord. Netanyahu a accusé le Hamas de rejeter toutes les offres israéliennes de libérer les prisonniers et a annoncé des attaques supplémentaires contre le mouvement dans les prochains jours, dans le cadre d’une pression militaire et politique accrue.
De son côté, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a déclaré que le mouvement et les factions de la résistance palestinienne insistent sur un cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza. Il a exigé le retrait total de l’armée d’occupation de Gaza, notant qu’Israël veut récupérer tous les prisonniers des mains de la résistance avant de reprendre la guerre contre Gaza.
Parallèlement, le chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne, Herzl Halevi, a approuvé des plans pour continuer la guerre, selon un porte-parole de l’armée. Halevi a évalué la situation au quartier général du Commandement du front Sud avec le commandant Yaron Finkelstein et d’autres, approuvant les plans opérationnels pour prolonger la guerre, qui seront présentés au Conseil de guerre.
Ces évènements surviennent alors que des manifestations persistent dans plusieurs villes israéliennes, réclamant la démission de Netanyahu, des élections anticipées immédiates et un nouvel accord d’échange de prisonniers.