Un mode de vie durable inspire espoir chez les familles hongroises
Laszlo Kemencei vit de manière aussi durable que possible sur sa petite ferme dans l’est de la Hongrie. Il croit que la terre est empruntée à sa fille, il doit donc tout faire pour la préserver pour l’avenir.
Kemencei, 28 ans, sa femme Cintia, 31 ans, et leur fille Boroka, qui a presque deux ans, ont emménagé il y a trois ans sur la ferme située à l’extérieur de Ladanybene. Ils élèvent des chevaux, des cochons et des poules sur une superficie de 4,5 hectares, dont une partie est louée pour le pâturage.
Ils n’utilisent pas de pesticides, laissent leurs animaux en liberté et labourent le sol le moins possible pour préserver la structure et l’humidité du sol fertile. Ils cultivent leurs propres légumes et abattent ou échangent la viande dont ils ont besoin, tout en échangeant le reste avec des familles qui adoptent un mode de vie similaire.
Kemencei explique que même si l’autosuffisance totale semble être un objectif peu réaliste, ils dépendent au minimum des ressources extérieures.
“Cette terre, nous ne l’avons pas héritée de nos pères, mais nous la tenons en location de nos enfants… Nous essayons donc de vivre et de cultiver la terre de manière durable,” explique-t-il.
Il n’existe pas de statistiques sur le nombre de familles adoptant un mode de vie similaire en Hongrie, mais des preuves anecdotiques suggèrent que c’est une tendance croissante.
Certains veulent réduire leur coût de la vie, tandis que d’autres veulent échapper à une société axée sur la consommation ou vivre de manière plus respectueuse de l’environnement.
Kemencei estime qu’il y a environ 1 000 familles cherchant à adopter une forme de durabilité, que ce soit seules, dans le cadre d’échanges informels, ou au sein d’éco-villages plus structurés.
Actuellement, ils ne vivent pas en autarcie. Ils ont internet et achètent de l’électricité et du gaz pour le chauffage. Mais leur eau provient d’un puits et ils espèrent installer des panneaux solaires et une éolienne lorsqu’ils pourront se le permettre, précise Kemencei.
En dehors des urgences, ils peuvent s’en sortir avec environ 250 000 forints (690 dollars) par mois. Ils achètent du lait, du sucre et d’autres articles essentiels qu’ils ne peuvent pas cultiver ou produire eux-mêmes.